Nouvelle licence annoncée lors de l’E3 2014, Codename STEAM devait faire partie des nouveaux jeux phares de l’année 2015. Malheureusement, ce n’est pas tellement le cas, il n’a pas eu beaucoup de succès malgré le fait que ce soit un très bon jeu (avis totalement subjectif bien sur!).
Je vous présente ici mon petit test du jeu. Si vous n’y avez jamais joué, attention aux quelques spoils qui peuvent être présents, même si j’ai essayé de ne pas trop révéler d’informations cruciales!
Londres est mystérieusement attaqué par des extraterrestres, et c’est Abraham Lincoln lui-même qui prend les choses en main en formant une unité d’élite, du nom de S.T.E.A.M. (Strike Team Eliminating the Alien Menace). Dans cet univers steampunk, nos héros devront affronter divers ennemis plus coriaces les uns que les autres.
Un gameplay original
RPG stratégique au tour par tour, le joueur contrôle une équipe composée de 4 agents aux caractéristiques différentes. Quelques particularités apportent un côté original au gameplay, tout du moins pour moi qui n’avais jamais joué à des jeux similaires (mais j’avoue n’avoir pas fait énormément de T-RPG non plus).
Tout d’abord, l’absence de carte. Impossible de connaître précisément le chemin à suivre et la présence d’ennemis ou d’obstacles sur notre route, le joueur ne voit que ce que les agents voient. Le seul moyen pour connaître l’espace environnant est donc de faire le tour des personnages avec la caméra (et de les placer à des positions stratégiques permettant de cartographier facilement la map), mais le joueur n’est pas à l’abri d’une embuscade par un ennemi caché. De plus, les déplacements des ennemis est visible en direct lors de leur tour (toujours limité par ce que peuvent voir les agents, en vitesse normale ou en accéléré), ce qui permet d’avoir un meilleur aperçu de leur position.
Ensuite, la vapeur, univers steampunk oblige, le carburant du jeu. Chaque personnage dispose d’une quantité de vapeur qui lui est propre (et qui dépend de son équipement), lui permettant à la fois d’avancer et d’utiliser ses armes. Il faut donc réfléchir à deux fois avant de faire une quelconque action.
Une stratégie variée
Avec ces deux particularités, la stratégie est de mise (c’est bien le principe du jeu et j’aime ça!). Les personnages doivent atteindre l’objectif, qui se présente sous la forme d’un lieu à atteindre (le bout de la carte, en vert), d’un personnage à libérer, d’un ou plusieurs ennemis spécifiques à abattre… Des objectifs qui changent selon les cartes, permettant d’animer le tout, cassant la monotonie des premières missions où il faut « juste » se rendre à l’endroit indiqué en vert.
Des choix sont ainsi à faire à chaque étape :
- choix de l’équipe : maximum 4 personnages sur les 16 agents totaux, l’ordre de sélection ayant son importance dans leur placement sur la carte,
- choix de l’équipement : arme secondaire et Vap-pack
- mouvements des agents au cours des missions : attaque, défense, embuscade… afin d’atteindre l’objectif de la mission.
Les ennemis étant aussi variés que le reste, leur connaissance est un atout qui permettra au joueur de faire les bons choix de mouvements. Vous pouvez être entourés d’aliens avec une courte durée de vie, qui seront détruits au premier coup, d’autres très résistants, des spécialistes de l’embuscade, des insectes volants… L’absence de carte est un sacré handicap mais reste le centre de la stratégie du jeu.
Ainsi, n’espérez pas boucler chaque tour en deux temps trois mouvements! Au contraire, pensez à passer d’un agent à l’autre pour tout vérifier avant de pouvoir passer à l’action.
Une durée de vie rallongée
Bien que les tours soient long au vu de la stratégie à mettre en place, il faut compter une vingtaine d’heures pour venir à bout du mode histoire, ce qui n’est pas si énorme que ça pour un RPG il faut bien l’admettre.
Toutefois, le titre bénéficie d’une très bonne rejouabilité sur plusieurs points :
- refaire les cartes pour y trouver tous les rouages,
- essayer une nouvelle équipe, que ce soit avec d’autres agents ou un nouveau placement,
- refaire la carte avec des agents de Fire Emblem grâce à leurs amiibos respectifs.
Sans oublier un mode online multijoueurs, qui permettra à qui veut de s’essayer à d’autres modes de jeu, comme un combat à 1 contre 1 dans le grand robot A.B.E. ou une chasse aux médailles. Malheureusement, à chaque fois que j’ai voulu tenter le multijoueurs, je n’ai trouvé personne et je n’ai donc jamais pu vraiment le tester.
Reste donc la chasse au médailles en solo pour les pro du 100%. Car pour obtenir toutes les armes du jeu, il faudra récolter un très grand nombre de médailles, bien plus que ce qui est acquis au cours de l’histoire normale. Le streetpass est le bienvenu (il permet de faire gagner quelques médailles si on obtient le meilleur score dans une carte, parmi les autres joueurs streetpassés), mais il faudra quand même refaire plusieurs fois les cartes avec les difficultés plus poussées proposées pour en venir à bout.
Voilà donc un jeu pas courant, et qui m’a interpellé dès son annonce. L’univers steampunk était sympa mais sans plus, les personnages sans charme particulier mais plutôt bien faits, et l’histoire, le fait de se battre contre des aliens aux design totalement différents me rebutait vraiment. J’ai donc commencé par me dire que ce n’était pas pour moi (tant mieux, j’en avais plein d’autres!). Mais grâce à la démo que Nintendo a sorti, j’ai pu me faire une meilleure idée du jeu, et j’ai finalement totalement accroché au gameplay!
Mon avis : 6,5/10
Gameplay : |
|
Un T-RPG sans visibilité de la totalité de la carte. Un choix des personnages qui permet de varier les plaisirs. Il manque quand même de vrais tuto et informations diverses, malgré les quelques aides présentes.
|
|
Scénario : |
|
Des anglais / américains qui se battent contre des aliens, il faut adhérer, et ce n’est pas pour le scénario que j’ai aimé ce jeu… L’histoire reste quand même bien tournée, mais je regrette une difficulté des niveaux trop aléatoire et un boss final trop facile
|
|
Bande sonore / graphismes : | |
Une musique entraînante, qui varie selon les niveaux, sur fond rock comme j’aime.
Des graphismes tout droit sortis d’un comic US, sympathique mais certains n’aimeront pas. |
|
Durée de vie : | |
Acheté à sa sortie, je l’ai terminé en environ 25 heures, sans compter les quelques heures supplémentaires pour le finir à 100 %. Le nombre de personnages disponibles permet de rallonger cette durée si on veut retester des missions avec d’autres agents.
|