Ce mois-ci, je laisse la parole à un Gamer Barbu… Vous le connaissez? Il rédigeait sur son blog éponyme « Le Gamer Barbu » où il parlait de jeux vidéo bien entendu, que ce soit de jeux rétros ou récents. (édit du 30/01/2018 : le Gamer Barbu a fermé son blog, mais vous pouvez retrouver de nouveaux tests de sa part sur celui de JeGeekJePlay)
Il a choisi de venir parler sur le blog pour vous raconter lui aussi sa passion des RPG. Rappelez-vous, La Geek en Rose avait fait de même il y a quelques mois! Mais le genre est tellement varié que vous n’allez pas vous ennuyer pour autant… Alors c’est parti pour cette histoire d’un passionné!
Les RPG et moi
Longtemps cantonné au territoire Nippon, il aura fallu attendre un certain nombre d’années pour que cette catégorie de jeux qui nous a été pendant longtemps inconnue ou mésestimée ne parvienne jusqu’à nous. C’est un frère joueur et amoureux du genre qui m’aura permis de tomber dans la marmite pour ne plus jamais en ressortir.
1 – L’import, sinon rien.
Je vais nous épargner à tous une soporifique leçon d’histoire, mais disons pour résumer que les RPG, à l’origine, doivent beaucoup à deux sociétés japonaises de développement et d’édition de jeux vidéo. Je parle bien entendu de Enix et de Squaresoft (qui ont fusionné depuis lors, afin de devenir SquareEnix….) qui avec leur série phare respective, Dragon Quest et Final Fantasy ont posé les bases d’un nouveau genre.
C’est peu de temps après avoir posé les mains sur ma première manette, que j’ai eu l’occasion de jouer à mon premier RPG. Enfin jouer, c’est un bien grand mot. Du haut de mes 7 ans, je ne risquais pas de m’y essayer et surtout d’apprécier ce style de jeu par moi-même. Un frère adepte du genre depuis quelques années, familier avec l’import et possédant une Super Nes Américaine m’aura permis de faire mes premières armes. Je ne compte plus le nombre de soirées assis à ses côtés à l’écouter me traduire en direct les centaines de lignes de textes défilant à l’écran et le plaisir que j’éprouvais lorsque parfois il me passait la manette sans néanmoins me guider de manière didactique et sous-tension (ses précieuses sauvegardes…).
Dragon Quest 6, Final Fantasy 6 ou encore Chrono Trigger ne furent que quelques-uns des RPG que j’ai eu la chance de découvrir à leur époque. Même les rares jeux qui nous sont parvenus et en français étaient au préalable achetés en import, parce que mon frère, déjà à l’époque, pestait contre les errements des traductions (à juste raison, d’ailleurs). Plus personnellement, c’est quelques années plus tard et sur Megadrive que je pris mon envol en solitaire et que je trouvai plaisir à découvrir la série des Shining Force, des Phantasy Star ou encore Landstalker….
Même si ces jeux pouvaient en rebuter la plupart, et cela en grande partie à cause de leur grande difficulté, la simplicité de la prise en main des RPG au tour par tour de l’époque était un bon moyen de s’initier au jeu vidéo en douceur.
2. La PS1 ou l’âge d’or et de l’opulence.
Il est indéniable que si les RPG ont aujourd’hui la reconnaissance et l’assise qui est la leur, c’est en grande partie dû à la PS1. Elle est la console qui a permis à ce genre de s’exporter et de toucher enfin le cœur des joueurs du monde entier. Les Nord-Américains avaient déjà les honneurs de quelques rares sorties localisées, mais pour nous autres européens, il aura fallu attendre la cinquième génération de console et avec elle, ce porte-étendard grisâtre et à la forme bizarre pour enfin voir arriver par chez nous ce qui serait un des genres de jeu le plus représentatif de cette génération.
Je pourrais passer du temps à citer toutes ces séries légendaires qui ont tourné dans ma console. Les Saga, les Star, Dragon Quest et bien évidemment l’une des plus emblématiques dans son genre, les Final Fantasy.
Clairement, Final Fantasy 7 fut le porte-drapeau du genre. Une grosse campagne de communication ainsi qu’une localisation dans la langue de Molière auront fini d’en faire un incontournable. Plus de 20 ans après, il est encore considéré par beaucoup comme le meilleur RPG de son époque voire même toute génération confondu.
Personnellement, à cette époque un autre RPG également développé par SquareEnix mais qui a malheureusement arrêté sa route aux États-Unis aura eu toutes mes faveurs et aura fini de faire irrémédiablement raccourcir mes nuits de sommeil. Je parle de Chrono Cross, qui est pour moi ce que le RPG Japonais de cette époque aura su nous fournir de meilleur. Une aventure grandiose, des personnages charismatiques, une OST inoubliable et de nombreuses fins. Un jeu unique qui résulte d’une alchimie parfaite…un chef-d’œuvre intemporel.
Je pourrais aussi citer en vrac XenoGears, Alundra ou même The Legend of Dragoon comme faisant partie de mes meilleurs souvenirs de l’époque. Beaucoup de jeux seront passés entre mes mains et clairement à cette période les RPG occupaient la majeure partie de mon temps de jeu et aujourd’hui encore c’est avec grand plaisir que j’aime à me replonger dans ces merveilles du passé.
3. Aujourd’hui, que reste-t-il ?
Il serait injuste de dire que le J-RPG est mort, mais il est clairement sur la pente ascendante. De moins en moins de titres arrivent à attirer mon attention et même si de rares RPG ambitieux comme Xenoblade Chronicles X tirent leur épingle du jeu, la sensation de perte de vitesse est plus que présente.
Malgré cela, et pour finir sur une note un peu plus optimiste, la 3DS par exemple, propose tout de même de nombreux RPG d’importance et la perspective de pouvoir rejouer prochainement à Dragon Quest 7 et 8 en localisé et avec des graphismes mis à jour est plus que réjouissant. Je peux citer également Final Fantasy 15 qui réunit à lui tout seul les espoirs et les craintes de toute une génération amoureuse du genre, et qui espère tout de même voir en lui le messie current-gen tant attendu. C’est également le cas pour votre serviteur.
Personnellement, je trouve aussi mon plaisir dans le rétro gaming. Malgré toutes les licences « RPGesque » auxquelles j’ai eu la chance de jouer, il me reste pas mal de perles que je n’ai pas eu l’occasion de tester à l’époque. Actuellement, je joue à Terranigma sur Super Nintendo et c’est un bonheur de chaque instant.
Ma conclusion.
Lent, poussif ou encore sans intérêt. Voilà les termes avec lesquels étaient bien souvent présentés les premiers RPG. Mais le temps et une communauté toujours plus grande ont fait vivre ce genre à ses débuts et lui ont permis, aujourd’hui, de faire partie de l’histoire des jeux vidéo. Le RPG est indissociable de mon histoire de joueur et qu’il soit au tour par tour ou en temps réel, peu importe, au final. Il n’y pas un seul autre type de jeu qui permet une telle profondeur scénaristique et un développement du background des personnages aussi poussé que le jeu de rôle et j’espère avoir la chance de m’y adonner pendant encore longtemps.
Je tenais à remercier Seilin qui m’a permis aujourd’hui de publier cet article sur son blog. Une passion est belle parce qu’elle est partagée entre ceux qui la vivent et il n’y pas de meilleurs symboles de générosité et de gentillesse que cette démarche purement altruiste. Merci beaucoup Nintendo Girl!
Un Barbu