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[UBUH n°7] Taka n’aime pas attendre

En ce mois d’août, période estivale, Taka du blog Takaweb, est venu nous rendre une petite visite. Je lui avais posé la question il y a quelque temps, et il n’avait pas pu y répondre de suite à cause de certains imprévus. Mais mieux vaut tard que jamais, il a choisi un sujet d’actualité. Il quitte donc son blog vidéoludique pour nous parler d’une certaine attente liée aux jeux vidéo.

 

 

Quand Seilin m’a proposé de participer, j’ai bien évidemment accepté et comme j’ai tendance à ne pas voir le temps passer, baaaah, je l’ai fait attendre x)

L’attente, c’est justement ce dont je voulais vous parler.

Dans le jeu vidéo, l’attente est monnaie courante :

 

Mais pourquoi vous parler de l’attente ? Ce n’était pourtant pas au sujet du bac de philo.

Déjà, parce que « Pourquoi pas ? » hein, voilà c’est tout #dropthemic

Je plaisante #ramasselemic mais c’est parce que c’est un sujet dont j’avais envie de parler chez moi, mais ça traînait, je ne savais pas trop comment aborder le sujet et puis le fait de faire honteusement attendre Seilin m’a donné le déclic. Ce sujet sera donc pour elle :3

Bon, évidemment, je ne compte pas révolutionner le principe de l’attente, ni trouver de solutions, juste vous donner mon avis sur la question. Et puis bon, c’est un sujet quotidien, il a bien le droit qu’on en parle un peu ^^

 

LOADING

Je vais commencer par le plus simple, l’attente quotidienne, le temps de chargement. Alors celui-ci va bien évidemment varier en fonction du support, et du jeu en lui même.

Bon, en soit, je n’ai rien contre les temps de chargement mais dans certains cas cela devient un vrai calvaire. Trop long et/ou trop fréquents, ils peuvent casser le rythme du jeu.

Prenons l’exemple de Duke Nukem Forever. Un jeu bas du front, pour les nostalgiques, qui se veut assez nerveux et un peu vieille école dans son gameplay. C’est cool ! Mais quand chaque décès se solde par un temps de chargement aussi lourd que le gameplay, autant dire que ça m’a démotivé. Mais bon, je reviendrai sur le cas Duke Nukem un peu plus loin.

Dans un autre style de temps de chargement démotivant, il y a ceux de The Witcher 3. J’aime aller fouiller dans les recoins sombres et sordides, surtout dans les donjons peu éclairés, mais souvent on tombe sur de vilaines bêtes qui sont bien décidées de coller une méchante fessée au sorceleur. Du coup, à chaque mort, son temps de chargement… loooong temps de chargement, si bien qu’au bout de la troisième tentative échouée, je n’ai plus envie de partir à la chasse aux gencives de monstre, tant pis pour l’item sympa probablement caché sous son oreiller… Chose que je ne comprends pas, lors d’un voyage rapide, le chargement est beaucoup plus rapide alors qu’il faut quand même remplacer complètement la zone de jeu. Woé, je ne comprends pas ( ̄^ ̄)

Autre exemple, j’ai récemment joué à Mirror’s Edge Catalyst (il va d’ailleurs falloir que j’en parle) et si les temps de chargements sont fréquents, surtout quand comme moi vous oubliez de vous arrêter ou de sauter au bord d’un immeuble, bah ça passe… Pourquoi ? Tout simplement parce que la durée du chargement est correcte et je le vis plus comme une punition suite à une erreur que j’assume pleinement.

Maintenant chaque jeu est vraiment différent. Il est de moins en moins courant de voir un jeu nous offrant un temps de chargement entre des zones et il faut avouer qu’une fois le tout premier chargement de la partie est terminé, les suivants seront plus courts. Bref, cette attente est obligatoire, quotidienne, mais se vit plutôt bien, sauf cas exceptionnel… oui, j’ai très mal vécu le cas Duke Nukem, mais c’est un concours de circonstances.

 

L’après « annonce d’un jeu »

Haha ! Alors pour peu que la campagne de présentation et/ou que ce soit une suite qu’on attendait, cette attente sera insoutenable et paraîtra trèèèès longue. Surtout que maintenant, il est régulier qu’un jeu soit annoncé 2 ans avant sa sortie ! 2 ans !! Mais c’est énorme !

Donc à partir de ce moment, il va falloir faire preuve de patience, dévorer ou non l’actualité du jeu et ce qu’on nous présente… en fonction de la surprise qu’on veut se réserver pour plus tard. C’est aussi le moment où on sert les fesses en espérant que le titre ne sera pas trop downgradé. Et puis parfois, comme les développeurs veulent bien faire leur boulot, ils décalent la sortie d’un titre. Oh, bah ça tombe bien, c’est la suite du programme.

 

L’après « annonce d’un retard »

Quand un studio se voit autoriser un décalage de la date de sortie par l’éditeur, c’est bien l’un des seuls moments où tout le monde ou presque est d’accord : le joueur va râler, le hater va râler (comme d’habitude cela-dit), la presse va râler, les actionnaires vont râler. Bon, on a vu mieux comme étendard de ralliement.

Je suis peut-être un peu naïf, mais en attendant, s’il y a un retard, c’est qu’il y a encore des choses qu’un patch Day One ne saurait corriger. Il vaut mieux que la sortie soit repoussée plutôt que le jeu ne soit en pièces détachées. Hein quoi ? Comment ça Street Fighter 5 ?

Personnellement, je préfère quand le retard est assumé plutôt que de voir des correctifs installés tous les jours. Bon, cela n’empêchera pas le fait que désormais, à l’achat d’un jeu, nous ayons le traditionnel patch Day One et le temps d’installation. C’est la fête x)

Mais pire qu’un retard, il y a…

 

Les arlésiennes

Pour être honnête, je vois les arlésiennes d’un très mauvais œil. Je vous avais promis de reparler de Duke Nukem Forever, nous y voilà. Annoncé, repoussé, puis annoncé, ah non, repoussé, parfois un silence radio, parfois des informations, puis un jour… il sort ! Le retour du King, après des années à travailler et à retravailler sur le moteur et à faire rêver les joueurs qui attendaient son grand retour. Le voilà enfin, avec son gameplay lourd. Ah, effectivement, on a un Duke Nukem à l’ancienne, mais où sont passées toutes ces années d’expertises, de modification ? Mis à part l’aspect graphique, ce jeu serait sorti 10 ans avant il aurait été très bon, mais là, il est d’un banal, quelconque. Le genre FPS avait évolué entre temps et le jeu l’oublie. Alors oui il joue la carte de la nostalgie mais il manque quelque chose. DOOM sorti récemment vient titiller le vieux gamer qui sommeille et, pour le peu que j’en ai joué, a su trouver un équilibre entre la nostalgie et un gameplay moderne (bon sauf en multi, mode que j’ai trouvé plat).

Si je vous ai parlé de ma douloureuse expérience avec Duke Nukem Forever, c’est pour illustrer ce qui va suivre, et aussi parce qu’il fallait que ça sorte….. désolé ^^

Bref, les arlésiennes, c’est sympa sur la papier, mais c’est super casse gueule et je pense sincèrement qu’il faut, au bout d’un moment, savoir s’arrêter, tout abandonner ou tout recommencer. Si le développement prend tant de temps, s’il subit autant de retards, n’est-ce pas parce que les développeurs se mettent trop la pression qu’il en oublient leurs objectifs, ou bien n’est-ce pas que dans leur objectifs justement, il y a un point inaccessible ou bloquant qui les empêche d’avancer ? Je ne sais évidemment pas, je ne suis pas dans les studios, mais je ne peux que penser que si l’accouchement est si compliqué, c’est que quelque chose ne va pas dans la chaîne de production.

En parallèle, les joueurs continuent d’attendre un titre qui leur fait envie. Plus leur attente grandit, plus leurs exigences vont être plus grandes.

Une communauté attend toujours la sortie de Half Life 3. Bon on peut difficilement parler d’arlésienne puisqu’il n’a jamais été annoncé. En tout cas, j’espère que Valve ne le sortira jamais. Si vraiment ils venaient à l’annoncer, il faudrait qu’ils le sortent très vite et que le boulot effectué derrière soit impressionnant pour un résultat aux petits oignons. Les adeptes de la série Half Life sont plutôt exigeants et je ne doute pas que si un troisième épisode sort mais ressemble plus à un Half Life 2.5, Valve va se prendre une vague de critiques dans les dents. Bon, ils mettraient en place une série de bons plans sur Steam pour faire passer la pilule…

Une autre arlésienne mais qui va finir par sortir : The Last Guardian. Honnêtement, j’ai très peur pour lui. Ces dernières années, quand on en parlait, ça finissait presque par devenir une blague. Triste image pour un jeu sans cesse repoussé. Visuellement, je ne m’en fais pas trop, la direction artistique est plutôt jolie. Il n’y a que le moteur graphique qui pourrait éventuellement avoir mal traversé le périple qu’a subi le développement. Mais le gameplay aura-t-il su s’adapter au cours de ces années, l’idée de base a quand même presque 10 ans. Bref, j’ai très peur que le titre se prenne un méchant coup de bâton dans les dents. Après 9-10 ans d’annonces et de développement, le public attend un bijou, une référence, et il a raison. Tout ça à cause de l’attente…

 

Conclusion

L’attente est subtile à doser. Si elle peut permettre de faire monter la sauce, au bout d’un moment elle ne prend plus et l’esprit critique vient la remplacer. Les esprits deviennent affûtés et/ou rageux et à la moindre erreur la sentence est terrible : tweet furieux, incendie dans les posts du 15-18 de JVC, let’s play de rageux. Internet et l’évolution des jeux vidéo a rendu une grande partie des joueurs aigris et trop spontanés. Attendre c’est bien, mais maintenant tout va vite, si un jeu ne sait pas s’adapter, c’est le bashing. Dommage, parfois même dans des jeux moyens il y a de bonnes choses à prendre. Mais voilà, je suis humain, et parfois je laisse aussi emporter, désolé Duke Nukem, mais je n’ai pas réussi à prendre du recul avec toi.

Voilà, j’ai terminé de vous donner mon avis sur l’attente et surtout sur les arlésiennes.

 

J’espère que ça vous aura plu. En tout cas, je remercie Seilin de m’avoir fait confiance pour ce petit moment avec vous, et si la curiosité vous pousse à venir voir ce que je raconte, je pense que vous saurez où me trouver ;)

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