Nous savions depuis longtemps que la licence Fire Emblem devait être portée sur mobile, mais nous n’avons eu les détails qu’il y a peu de temps, lors du Fire Emblem Direct. Nous avons alors appris le nom du titre (Fire Emblem Heroes), sa date de sortie (le 2 février) et le scénario.
Pour la troisième application portée sur mobile par Nintendo (et le deuxième jeu après Super Mario Run), qu’en est-il vraiment ? Est-ce un nouveau pari réussi pour ce free-to-play ? Tout dépend de chacun et de son rapport avec les jeux mobiles, mais je vais au moins vous donner mon avis sur la question.
Les héros de Fire Emblem
La licence est très ancienne, existant depuis la Famicon, avec de nombreux opus. Pour rappel, il s’agit d’un tactital-RPG, qui dénombre plusieurs personnages dans chaque titre.
Après un premier téléchargement assez long (surtout avec des serveurs saturés, mais les personnages défilent pour nous faire patienter), nous avons droit à une superbe cinématique mettant en scène les personnage principaux, puis une petite introduction.
Dans cette version mobile, le joueur incarne un invocateur qui pourra mettre son talent et ses pouvoirs au service du Royaume d’Askr. En face, l’empire d’Embla, gouverné par Veronica, essaie par tous les moyens de gagner du terrain dans sa conquête. Pour cela, elle se lie avec les anciens héros par des contrats, les héros d’un monde conquis étant aux ordres de l’envahisseur. Au cours des combats, nous aurons donc à nos côtés mais aussi face à nous, les personnages familiers des jeux déjà joués, et des autres.
C’est tout d’abord Anna, la marchande, qui se présente à nous, en tant que commandante d’Askr. Elle nous a invoqué à l’aide d’une relique, Breidablik, qui nous revient ensuite grâce à notre titre d’invocateur, même si dans un premier temps, le mystère reste entier. Mais au toucher de cette relique, notre pouvoir se réveille et nous invoquons à notre tour un héros. Mon premier fut Virion, l’archer de Awakening, mais je ne sais pas si c’est la même chose pour toutes les parties. Anna nous présente ensuite Sharena et Alphonse, les Gardiens d’Askr, qui feront partie des premiers héros à se joindre à nous dans cette bataille (pour laquelle nous n’avons strictement rien demandé), prêts pour un premier tutoriel.
Autrefois, les 2 royaumes étaient alliés, et chacun possédait le pouvoir d’ouvrir et de refermer les portails venant vers les autres mondes de Fire Emblem. Puis Veronica a voulu conquérir ces terres, mettant un terme à cette alliance. Askr ne pouvant qu’ouvrir les portails mais pas les refermer, ils se sont retrouvés dans l’impossibilité de la contrer. De son côté, l’empire d’Embla s’est mis à asservir les héros de chaque royaume dans le but de monter une attaque contre Askr. Ce n’est qu’en gagnant le combat final de chaque compagne que les Gardiens d’Askr pourront les libérer de leur contrat.
Pour autant, les héros ainsi libérés ne se joignent pas à nous, et retournent simplement dans leur monde. Pour les avoir à nos côté, il faudra user d’orbes obtenues en jeu (ou achetées) et les invoquer. C’est là que repose l’aspect collection du jeu, pour ceux qui souhaitent obtenir tous les personnages, ou au moins leurs favoris.
Le système d’invocation est assez aléatoire. Plusieurs thèmes sont disponibles (actuellement « Héros légendaires » ou « Sentiments Profonds »), avec pour chacun d’eux une sélection de héros de niveaux différents, représentés par un certain nombre d’étoiles, allant jusqu’à 5 pour les plus rares. Une fois le thème sélectionné, 5 orbes sont nécessaires pour accéder à la chambre d’invocation où se trouvent 5 gemmes de couleur. Ces couleurs correspondent à celle du personnage, et donc de son arme. Par exemple pour obtenir Camilla il faut en sélectionner une verte, pour Lucina une rouge… Ensuite c’est au petit bonheur la chance, et il ne reste plus qu’à espérer pour obtenir les personnages voulus et de bon niveau. Chaque héros invoqué coûtera des orbes, mais si on invoque les 5 à la suite, le tarif est dégressif, et il faudra compter un total de 20 orbes.
Un T-RPG mobile
Ceux qui connaissent la licence ou tout au moins les T-RPG seront familiers avec système de jeu, mais les novices ne seront pas perdus. Le gameplay est simplifié au maximum pour rendre le jeu attractif, compréhensible facilement par tous, et permettre les courtes sessions. Les bases restent toutefois présentes, avec un déplacement au tour par tour sur les cases et le triangle des armes (qui reste affiché en bas à droite de l’écran pour un rappel régulier), mais aussi une bande son caractéristique, surtout côté bruitages!
Ainsi, les épées (rouge) ont un avantage face aux haches (vert) qui elles ont un avantage face aux lances (bleu), qui se retrouvent en position de force en face des épées… Il est possible de ne travailler qu’avec les couleurs, et le principe est le même avec les différents tomes de magie. En parallèle, certaines armes sont neutres (gris) et n’ont donc un avantage sur aucune autre. Il s’agit généralement des archers et des ninja. Rassurez-vous, les bases des combats sont bien expliquées lors du tutoriel de départ.
L’écran est divisé en 8 cases par 6, sur lesquelles sont placés les éléments de décors, nos alliés et les ennemis, généralement entre 3 et 4 personnages. Sur le haut de l’écran sont affichées les caractéristiques du personnage sélectionné (allié ou ennemi) avec son niveau et ses attaques, normales et spéciales. Il est ainsi important de regarder les caractéristiques de chaque personnage sur le terrain avant de lancer une attaque, que ce soit leur force, leur niveau ou leur arme de prédilection.
Tout se fait par toucher-glisser assez facilement, que ce soit le déplacement, l’attaque, le soutien… Attention toutefois aux validations non souhaitées, ce qui m’est arrivé quelques fois avec un écran un peu capricieux. Il est possible de modifier les paramètres afin de valider chaque action et pouvoir revenir en arrière plus facilement en cas de doute, ce qui est préférable! Ce qui est bien, c’est que les combats sont plutôt rapides, parfait pour les courtes sessions comme c’était promis.
Il faudra toutefois un peu plus de temps pour l’aspect gestion du jeu, qui ne se résume pas qu’à quelques combats, loin de là! Différentes icônes permettent de naviguer entre toutes les possibilités, du QG avec la gestion des quêtes, missions, des amis et des cadeaux, aux invocations, en passant par la carte des combats ou la gestion des alliés. Le QG par exemple est un endroit clé, où le passage est quasi obligatoire à chaque session pour saluer le héros d’un ami, ou recevoir un cadeau (qui sont très régulier à la sortie du jeu). Seule l’icône « Achats » sera moins utilisée pour ceux qui ne désirent pas mettre la main au portefeuille, mais reste tout de même utile car elle intègre la possibilité d’améliorer son château contre quelques orbes.
Une grande partie du jeu est consacrée à la gestion de son équipe. Car plus il y aura de héros invoqués, plus les possibilités seront nombreuses. Il faut les entraîner, les combiner pour disposer d’équipes polyvalentes en fonction des futurs combats, prendre le temps de vérifier les aptitudes de chacun et d’en assigner des nouvelles après des montées de niveaux… Tout ceci se gère dans la partie alliés, avec l’affichage de tous nos héros, et même la possibilité d’en fusionner ou même de leur donner un niveau (une étoile) en plus, mais moyennant un grand nombre de plumes de héros…
Des combats variés
Le cœur d’un Fire Emblem n’en reste pas moins ses combats, et de ce côté, on peut dire qu’on est servi. Le jeu n’est sorti que depuis quelques jours, et je n’ai pas encore tout débloqué, mais il y a déjà de nombreux modes de jeu différents.
Le tout premier mode débloqué, c’est le scénario, avec le prologue puis les différentes campagnes avec les mondes à sauver. Chaque carte est composée de 5 missions, et octroie 1 orbe après la victoire. Plus on avance dans l’histoire, plus le niveau requis croît, et il peut être intéressant de passer par la case entraînement, histoire de gagner quelques niveaux de plus. Ce mode se débloque assez rapidement, et dispose de plusieurs « strates » avec différents niveaux à combattre. Ainsi à tout moment, il sera possible d’entraîner nos faibles nouvelles recrues comme les plus fortes. Par contre ici pas d’orbe à gagner, ce serait trop faciles, mais des éclats et des diamants qui serviront pour faire évoluer un peu nos héros.
Tous les jours, des cartes spéciales apparaissent en parallèle, avec un héros à rallier à notre cause. Deux niveaux de difficulté nous permettent de l’obtenir deux fois, le premier avec une seule étoile, le deuxième avec deux étoiles. Et par période, d’autres cartes peuvent s’ajouter, comme en ce moment pour fêter le lancement de l’appli, avec deux cartes permettant de gagner des orbes.
Ce qui est bien avec tous les combats, c’est que la mission affiche les types d’armes présents sur le terrain avant de l’initier, ce qui permet de bien choisir son équipe. Seules les arènes sont différentes de ce point de vue, pour garder un certain équilibre de jeu. Ce dernier mode de combat ne laisse pas la place à une stratégie de départ aussi réfléchie, et il est nécessaire de bien choisir ses alliés car après, il est trop tard! Une fois le combat engagé, 3 joueurs sont sélectionnés, de niveaux différents, et à nous de choisir celui que nous voulons affronter. Le combat gagné nous rapporte des points, qui se cumulent sur une période donnée et nous octroient ensuite une quantité de plumes de héros.
Une fois les combats lancés (quel que soit le mode), la carte est affichée, avec tous les personnages qui sont cliquables pour découvrir leurs caractéristiques. Il est possible d’afficher la zone de dangers, correspondant à la zone d’attaque limite de tous les ennemis. Sinon en touchant chacun d’entre eux, leur zone spécifique et la portée de leurs attaques s’affiche (1 ou 2 cases selon l’arme), de même pour nos alliés.
Une fois notre héros suffisamment à portée, une attaque peut être portée à l’ennemi, ou un soutien à un autre allié. Pour l’attaque, la case devient rouge avec deux épées qui se croisent au-dessus de l’ennemi, et pour le soutien, la case est verte avec un bouclier. Avant d’attaquer, la partie haute de l’écran montre le résultat final, très pratique pour voir les écarts de force et qui sortira vainqueur du combat. Ensuite, l’attaque consiste seulement en une cinématique, le joueur ne peut jouer sur rien une fois qu’elle est lancée. Certains héros disposent toutefois d’une attaque spéciale qui se déclenche après un certain nombre de tours, mais cela se fait automatiquement.
Un véritable free-to-play ?
Toutes ces missions (scénario, entrainement, cartes spéciales) coûtent des points d’énergie, qui se régénèrent à raison de 1 point toutes les 5 minutes. Pour celui qui joue de manière ponctuelle, pas trop de problèmes, surtout au début du jeu où les cartes demandent assez peu de points d’énergie. Mais pour les cartes spéciales, et plus on avance dans les niveaux, le joueur peut vite se retrouver à court de points. Il faut alors utiliser des élixirs d’énergie pour la restaurer. De même dans les arènes, où ce sont des épées (au nombre de 3) qui sont dépensées.
Pour autant, impossible d’acheter de quoi continuer à ce stade. Ce sont des objets obtenus par ailleurs qui permettent de les restaurer. Actuellement dans ma partie, les seuls achats possibles (moyennant finance) sont les orbes. Elles sont utiles pour invoquer les héros, et je pense que c’est là la plus grande tentation. Mais elles peuvent également être utilisées pour améliorer le château, ou encore agrandir la caserne (nombre de héros à accueillir).
L’air de rien, je n’ai pas l’impression que l’achat soit une véritable obligation, à moins que ce soit parce que je dispose déjà des objets nécessaires. Les épées, les élixirs, les plumes de héros… peut-être que tout ceci peut s’acheter quand on n’en a plus, mais pour le coup, je n’en ai pas fait l’expérience! Pour moi il s’agira plus d’un jeu à utilisation réduite sur la durée, mais pour un jeu mobile, je pense qu’il y a largement de quoi faire avant de devoir mettre la main au porte-feuille! Il faudra voir par la suite, les orbes se faisant plus rares une fois le scénario terminé. Mais même s’il s’agit d’une version mobile, ça reste un jeu, donc avec une fin, il ne faut pas l’oublier, même s’il regorge de possibilités!
Mon avis : 8/10
Gameplay : Scénario: Bande sonore / graphismes : Durée de vie : Coup de coeur : |
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1 commentaire
A essayer vue l’article il a l’air pas mal