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[Convention] MAGIC 2017, 3ème édition sous le soleil de Monaco

MAGIC 2017 sous le soleil de Monaco

 

Samedi dernier (le 18 février 2018) s’est déroulée la 3ème édition du Monaco Anime Game International Conference (MAGIC).

Je vous en parlais suite à la conférence de presse, le programme de cette nouvelle édition était plus que lourd! Malheureusement, deux des invités principaux ont dû décommander à la dernière minute pour des raisons personnelles. En effet, Hideo Kojima a eu un décès dans son entourage proche une semaine avant, et Frank Miller avait une surcharge de travail trop importante. Ce dernier semble bien moins excusable mais la faute n’en revient absolument pas aux organisateurs. Même à une semaine de l’événement, ils ont su se retourner, et ont pu annoncer un nouvel invité, JJ. Sedelmaier.

Comme toujours, la journée était entièrement gratuite et limitée en nombre de visiteurs, dans un cadre magnifique, le Grimadi Forum de Monaco. Cette fois, le nombre a été augmenté jusqu’à 3000 visiteurs, ce qui m’a paru un peu beaucoup. Le hall d’exposition était devenu bien plus rempli, et le côté intimiste, presque VIP ressenti les deux années précédentes s’est amoindri. Pour autant, nous sommes loin de l’afflux d’une Japan Expo, dont l’entrée est beaucoup plus chère et avec des invités parfois moins intéressants… Le programme était bien chargé, avec des conférences qui se déroulaient toute la journée dans l’une des salles, des dédicaces (gratuites elles aussi) quand les artistes étaient disponibles, et quelques stands d’exposition dans le hall.

 

 

Des conférences prisées

 

Les invités étant exceptionnels, les conférences ne peuvent que l’être tout autant. Pour rappel, la liste complète des invités de ce samedi (mais tous n’ont pas donné de conférences ou de dédicaces) :

 

 

Pour ma part, je n’ai assisté qu’à deux conférences, et encore, pas complètement. Michel Ancel est revenu notamment sur son parcours avec Rayman, et sur ses autres titres tels que Beyond Good and Evil et Wild. Il nous a raconté un peu les défis que représentaient ces titres à leurs époques. La création du personnage de Rayman (qui est actuellement toujours célibataire même si ça pourrait changer…) s’était faite par exemple sur Nintendo CD puis au final sur cartouche, donc pas la même capacité, avec des graphismes très pixelisés, ce qui compliquait les effets de profondeur de champ. Quand est venu BGE, ce fut le challenge des premiers open-world en 3D, avec d’autres limites à repousser. Malheureusement pour certains, il n’a trop rien pu dire sur le futur des titres, la possibilité de voir BGE2 sur Switch, ni sur les caractéristiques de Rayman sur la même console. J’ai toutefois pu en fin de journée faire dédicacer mon exemplaire de Rayman Legends Wii U et eu droit à une bonne tête pour la photo!

 

 

Puis j’ai pu voir le début de la conférence de Tetsuya Nomura, qui avait préparé toute une présentation sur le chara-design. Il faut dire qu’il donne très rarement de conférences, encore moins en dehors du Japon, donc celle-ci était très attendue, et Famistu s’était même déplacé pour l’occasion ! Après nous avoir brièvement parlé des pré-requis pour créer un personnage (à savoir une feuille de papier blanc, un crayon et une gomme!), il nous a raconté l’histoire de plusieurs personnages phares, comme Cloud, Lightning ou Sora. Et ce n’est qu’après que je sois partie (la conférence ayant débuté avec près de 45 minutes de retard), que les informations croustillantes ont été révélées. En effet, M. Nomura en a profité pour montrer des images du futur Kingdom Heart III et du remake de FF VII.

 

 

D’autres conférences et activités ont eu lieu tout au long de la journée dans cette salle un peu trop petite pour contenir tous les visiteurs (rendant l’ensemble bien moins agréable que les années précédentes) : table ronde avec Mike Mignola (Hellboy), animée par Karen Green (célèbre documentaliste de l’université de Columbia, spécialisée dans les comics), après une session de Live-Drawing du même artiste, concours de Cosplay et les annonces des gagnants des autres concours.

J’ai regretté toutefois l’absence de mangaka cette année, cette catégorie n’étant représentée que par le concours et la présence de rédacteurs en chef du Shônen Jump.

 

 

 

 

Des concours variés

 

Ce sont des événements dans l’événement, mais Shibuya Productions organise au sein du MAGIC plusieurs concours.

Le Cosplay avec le MICM, où de nombreux cosplayeurs internationaux ont pu concourir pour tenter de gagner un billet A/R au Japon grâce à Air France. Au total, 14 participants ont défilé dans des costumes aussi beaux les uns que les autres ! Tous les genres étaient représentés, de Kid Icarus à Hellboy en passant par Dead or Alive, Assassin’s Creed ou encore Horizon Zero. Et quand on dit que c’est un concours international, certains venaient du Chili, de Norvège ou du Russie ! C’est toujours un plaisir de voir ce concours d’une autre dimension, et je comprends la difficulté que peuvent avoir les jurys pour délibérer. Néanmoins, Symphonia, la grande gagnante (sur la première photo) a su allier la technique du costume de Soul Calibur et une prestation très bien réalisée, elle méritait tout à fait de gagner.

 

 

En parallèle tout au long de la journée, les finalistes des concours de jeux vidéo et de manga étaient auditionnés par leurs jurys respectifs.

Le concours de manga est une grande nouveauté de l’année, et le gagnant aura l’honneur de partir 1 mois au Japon dans les locaux du Shônen Jump. Et c’est donc un rêve qui s’est réalisé pour l’auteur de Hyper Shiritori. Malheureusement, nous n’avons pu voir aucune image lors de l’annonce du gagnant, je chercherai donc un peu plus d’informations. En parallèle, le deuxième gagne sa publication dans le Shônen Jump plus, et le jury a eu également un coup de coeur pour un autre. Dans tous les cas, au-delà du prix gagné, les finalistes auront eu droit aux conseils de professionnels du milieu, et non des moindres. Ils ont tous été relus par Nobuhiro Watsuki (Kenshin le Vagabond), même s’il n’a pas pu se déplacer.

Le concours de jeux vidéo n’était pas une première, il est présent depuis le début du MAGIC et permet de mettre en avant des artistes talentueux dans leur milieu. Je n’ai pas eu l’occasion d’aller voir les travaux de chacun, mais c’est Fresco qui a remporté le prix de 100 000 euros d’investissement. Il s’agit d’un jeu à la première personne, pensé pour la VR, où il faut utiliser des cadres pour interagir avec les quelques éléments colorés du décor (par exemple déplacer ou créer un escalier, une porte, une plateforme…). Moi qui aime beaucoup les jeux de réflexion et puzzle, j’ai hâte d’en savoir plus. J’essaierai également d’aller jeter un œil aux autres projets, les jurys ont bien précisé qu’ils étaient très aboutis et très intéressants.

 

 

 

Des stands trop nombreux

 

Comme l’an passé, quelques stands venaient trôner au milieu du hall d’exposition. Pour rappel, il n’y en avait strictement aucun la première année, ce qui avait manqué à certains, et quelques-uns avaient été mis en place l’année dernière. Cette année, il y en avait encore un peu plus, trop pour ma part. Car malgré certaines critiques, lors de la première édition, les visiteurs venaient pour les conférences et les dédicaces. Dans le reste du hall, il n’y avait que du passage et les invités qui déambulaient au milieu des autres, nous faisant sentir « VIP ». Néanmoins, l’ajout d’un stand librairie (Alfa BD) permet d’acheter des supports pour ceux qui n’ont pas pris les leurs, et il est intéressant de voir les jeux qui ont gagné les années précédentes ou une exposition sur le thème des animés. Pour le reste, c’est plus difficilement justifiable à mon avis.

Ainsi, Swap Tales! Léon était encore présent cette année avec sa version définitive, sortie depuis peu, et j’ai pu jouer un moment à Epic Loon qui a gagné l’an dernier. Un jeu qui paraissait déjanté mais dont le trailer ne renseignait pas beaucoup sur le gameplay. C’est maintenant chose corrigée. Pour faire court, des aliens se sont retrouvés coincés dans un magnétoscope et doivent en sortir. Pour cela, ils peuvent se liquéfier et se coller aux parois, mais sont sensibles à certains éléments du décor. Nous étions sur un mode battle à 4 joueurs, où chacun devait arriver au bout du niveau avant les autres.

 

 

A côté, le stand de Shibuya Production présentait une exclusivité mondiale, ou tout du moins européenne, avec la présence de la Nintendo Playstation. Cette console issue d’une collaboration entre Sony et Nintendo n’a finalement jamais vu le jour sur le marché, et les 200 exemplaires qui avaient été fabriqués avaient tous été détruits sauf un, et il était présent sur place avec son propriétaire. Beaucoup de curieux sont venus voir cette machine extraordinaire, et il était même possible de l’essayer (mais sans la manette officielle, vu que certains joueurs ne sont pas très respectueux). Plusieurs jeux étaient sélectionnables, il ne manquait plus que la version cartouche de Rayman de Michel Ancel, mais il n’a pas préféré l’amener pour ne pas l’abîmer. Bon, il faut le reconnaître, jouer à Street Fighter avec une manette SNES dans les mains, ça ressemble à y jouer sur SNES. Mais rien que l’existence de cet exemplaire et sa présence sur les lieux suffisait à être remarqué. Finalement, pouvoir l’utiliser n’apporte rien de plus.

 

 

L’année dernière, les couloirs du MAGIC abritaient une exposition, « The Art of Anime », avec quelques planches exposées sur les murs. Cette année, nous y avons encore eu droit, avec cette fois des titres un peu plus récents (City Hunter, Naruto…). Mais ce n’était pas la seule exposition présente, et il y avait également un stand de League of Replica avec quelques-unes de leurs créations. L’univers DC Comics y était très fortement représenté, que ce soit en exposition ou en Cosplay des membres, mais il n’y avait pas que ça. Et chaque costume présenté était accompagné d’une fiche explicative sur sa fabrication, très intéressant.

 

 

Pour moi c’était là la partie la plus légitime de l’événement côté stands, le reste n’est que bonus, voire même surplus et discutable.

Ainsi, j’ai pu faire la connaissance de l’Atelier Reborn, créateurs de bornes d’arcade personnalisées, que ce soit en taille ou en design. Ils étaient présents pour montrer leurs oeuvres, qui étaient utilisables avec un grand nombre de jeux jouables. Ce fut assez étonnant de faire Super Mario Bros 2 sur arcade! Ils ont également montré leur travail par un montage en direct d’une mini-borne toute la matinée, mais comme je suis restée dans la salle de conférence, je n’ai pas pu voir ça, et je l’ai bien regretté! J’espère pouvoir revenir sur le travail de cette équipe plus tard suite à un très bon contact avec eux.

Côté jeu, il y avait en essai le nouveau jeu de tir multijoueur de Dontnod, Battlecrew Space Pirates. J’ai pu l’essayer mais pas trop accroché. Aux alentours, un stand proposait d’essayer une application Fitness, un autre vendait des bijoux forgés à la main, mais je ne me suis pas préoccupée de ceux-là, qui pour moi sortaient de l’esprit du lieu.

 

 

 

Un cadre toujours aussi beau

Le Grimaldi Forum de Monaco reste un superbe lieu pour cet événement, depuis maintenant 3 ans. Et contrairement à l’année dernière, il faisait un temps magnifique, ce qui permettait d’autant plus de profiter de l’environnement extérieur. D’un côté la mer à perte de vue, de l’autre des bâtiments et à côté un jardin japonais. Que ce soit sur le parvis du Grimaldi ou sur un pont du jardin, avec ce beau temps, les cosplayeurs ont pu faire quelques shooting photo dans un cadre tout adapté !

Il fallait juste réussir à trouver un creux dans le planning de la journée pour pouvoir sortir admirer tout ceci…

 

 

Une journée toujours aussi sympathique dans un cadre magnifique. Pour autant, j’ai été un peu moins emballée que l’an passée, à cause du plus grand nombre de visiteurs et de stands, qui ont diminué quelque peu l’aspect intime et privé du lieu et de l’événement. Ça reste néanmoins toujours un plaisir de croiser des invités exceptionnels au milieu des autres, de les entendre parler de leur métier et leurs passions, et de pouvoir discuter avec eux quelques secondes le temps d’une dédicace et d’une photo, le tout gratuitement ! Il ne faudrait pas perdre de vue ce sentiment pour les prochaines fois.

L’édition 2018 est d’ailleurs déjà en route, et des invités seraient déjà déterminés mais les noms restent encore secrets. Pour ma part, j’ose espérer des invités issus de l’univers Nintendo, pas assez représentés depuis le début, comme S. Miyamoto, E. Aonuma ou encore J. Masuda, ainsi que des mangakas, qui manquaient cruellement cette année. Dans tous les cas, j’y retournerai avec joie !

 

Ce que j’ai aimé
– Des invités toujours aussi exceptionnels
– La superbe ambiance qui règne dans les lieux (orga, animateurs, invités…)
– L’événement toujours gratuit
Ce que j’ai moins aimé
– Un peu trop de monde, diminuant le côté intimiste de cet événement unique
– Les retards des conférences
– La salle de conférence trop petite

 

Et comme toujours, le reste des photos est visible sur l’album de la page Facebook.

 

 

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