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[Test] Apprenez à sssserpenter avec Snake Pass (eShop Switch)

Snake Pass - Bannière

 

Vous êtes vous déjà demandé comment se déplaçait un serpent ? Dans Snake Pass, vous aurez la réponse à votre question. Mais plus encore, vous n’aurez d’autre choix que d’apprendre à maîtriser parfaitement ce reptile pour venir à bout de vos aventures.

Incarnez Noodle dans ce jeu de plateforme épique qui vous amènera dans des contrées lointaines…

 

 

Ssssauve qui peut !

Il faut savoir que Noodle est un serpent plutôt fainéant, qui préfère très largement les siestes au soleil. Mais quand son acolyte Doodle, un magnifique colibri bleu, vient le réveiller, il y a urgence. Les portails qui permettent de voyager entre les montagnes de Haven Tor disparaissent. On ne sait pas encore pourquoi, mais sans eux, impossible de partir d’ici. Il faut vite rétablir la situation.

C’est le moment de commencer à prendre en main les contrôles du serpent. Car étant plutôt réaliste, il va falloir apprendre à serpenter pour avancer. Noodle ne sait pas avancer droit, encore moins courir ou sauter ! Avez-vous déjà vu un serpent faire cela ? Bien sûr que non. Par contre, il va pouvoir s’enrouler autour des nombreux bambous qu’il va trouver dans l’environnement, et c’est ce qui va lui permettre de se hisser sur les plateformes en hauteur.

 

 

Pour pouvoir réactiver le portail du niveau, Noodle va devoir retrouver les 3 pierres-clés (verte, rose et orange) qui le composent. Elles sont facilement repérables, car un rayon lumineux vertical de la couleur de la pierre-clé est visible de loin. Un petit tour d’horizon rapide suffira donc pour savoir où se diriger. Mais pour ce qui est d’y arriver, c’est une autre histoire ! Dans les premiers niveaux, Doodle nous explique au fur et à mesure les possibilités qui s’offrent à nous, à commencer par le déplacement simple en serpentant. Petit à petit, on commence à maîtriser les autres aspects, et ils auront tous leur utilité. Noodle va pouvoir lever la tête pour s’agripper monter le long des bambous, toujours en s’enroulant. Il ne tiendra pas plus de quelques secondes s’il est droit comme un pic, et surement pas sur tout son corps.

Pour faciliter la prise lors de l’ascension, il a la capacité de raidir un peu son corps et de s’enrouler plus ferment. Dans ces moments, il ne glisse presque plus, et pourra repartir du bon « pied ». Mais si jamais vous avez mal jugé un mouvement et que son corps se rapproche du vide dangereusement, vous pouvez toujours comptez sur Doodle pour vous aider en soulevant la queue de Noodle et ainsi l’alléger.

 

Les ascensions ne sont pas toujours facile, mais Doodle guette si besoin…

 

Le cheminement vers chaque pierre-clé est très intuitif, mais parsemé d’embûches. Et plus particulièrement de passages très retors. Un des niveaux intermédiaire m’a demandé de très nombreux essais avant de parvenir à avancer… Pour autant, et c’est bien l’avantage, il n’y a pas d’ennemis qu’il faut éviter ou combattre. Seul le décor, parfois mouvant, est à considérer. Il faudra donc faire preuve d’observation, de réflexion et de patience pour réussir à toutes les collecter. Mais une fois que ce sera fait, il ne restera plus qu’à retourner au portail, et Doodle se chargera de les placer afin de l’ouvrir. Dirigez-vous au centre du halo et vous pourrez passer au niveau suivant. Il faudra parvenir à retrouver les pierres-clés des 15 niveaux pour libérer complètement Haven Tor des forces maléfiques.

 

 

Sssso beautiful

Haven Tor est un monde très vaste, composé de plusieurs régions. Chaque niveau représente une montagne volante, et les portails permettent de voyager de l’une à l’autre. Plus on avance dans l’histoire et plus les paysages s’assombrissent, mais ils ont tous en commun des décors sublimes, rappelant l’Amérique Latine (la Forêt Amazonienne, les Incas…). Peu importe où vont se poser vos yeux, vous serez émerveillés. Les moindres recoins ont été détaillés, rien n’a été mis de côté. A commencer par Noodle et Doodle, dont les écailles et les plumes sont représentés avec grand soin, bien visible en zoomant dessus. Malgré tout, en rapprochant la caméra, on aperçoit aussi un certain aliasing, notamment sur les herbes, mais on ne peut pas être parfait partout.

 

 

Par contre, je dois mettre un point négatif sur la caméra, qui est loin d’être à notre avantage à certains moments. Il est possible de l’orienter et de régler la distance, mais selon où Noodle se trouve, il sera masqué par les objets environnants. Par ailleurs lors des ascensions un peu longues et sinueuses, la gestion simultanée de Noodle qui doit s’enrouler sans tomber, et de la caméra à bien positionner est loin d’être évidente. J’ai dû reprendre certains passages pour cette raison, et c’est très frustrant ! La caméra a un grand rôle dans le jeu, et je trouve cela assez dommage qu’elle ait autant de défauts.

 

 

Côté sons et musiques par contre, rien à dire. La bande-son est signée David Wise, que l’on connait déjà pour les thèmes de Donkey Kong par exemple, et c’est encore un pari réussi. Là encore, rien n’est laissé au hasard. Chaque son est parfaitement représenté, à commencer par le bruissement des feuilles au passage de Noodle. Jusqu’à la petite goutte d’eau qui tombe sur un tam-tam, en résultant un petit son. Noodle ne parle pas, mais il est très expressif par son visage et les cris qu’il peut faire. Au-dessus du vide, en se brûlant, lorsqu’il tombe d’un peu trop haut… autant de situation où notre cher reptile saura faire comprendre ce qu’il ressent.

Entre les graphismes et la musique, l’immersion dans cette jungle est totale, pour notre plus grand plaisir. Même si le jeu est coriace, les heures passent sans trop s’en rendre compte. Plusieurs d’entre elles sont d’ailleurs consacrées à l’observation de l’environnement. Pas forcément pour chercher quelque chose mais juste pour la beauté du jeu.

 

 

 

Un sssserpent sassssant ssssserpenter

Si les 2-3 premiers niveaux sont des balades sympathiques qui permettent d’appréhender les contrôles du serpent avec les conseils de Doodle, vous vous rendrez vite compte que la suite ne sera pas du même niveau. Les passages pour accéder aux pierres-clés se font de plus en plus compliqués en avançant dans l’histoire. La difficulté est croissante, mais augmente assez vite. Pour arriver au bout du jeu, il faudra compter une petite dizaine d’heures, ce qui reste raisonnable, mais pas forcément suffisant pour certains.

Pour prolonger le plaisir et atteindre le 100%, de nombreux objets sont à collecter au cours de l’aventure. Dans chaque niveau se cachent plus ou moins bien des grosses gouttes (boules bleues flottantes autour d’un élément du décor) et des pièces de gardien. N’ayant pas réussi à tout collecter, je ne connais toujours pas leur utilité. Mais cela donne encore plus envie de s’y essayer.

Pour cela, la maîtrise du serpentage doit être totale. Dès le tout premier niveau, si les gouttes sont très faciles à récupérer car sur notre chemin, les pièces de gardien sont déjà bien cachées et difficiles d’accès. Elles sont généralement dans des recoins, des passages secrets, au-dessus du vide… bref, que des lieux que l’on explore pas instinctivement.

 

 

Quand j’avais vu les premières images du jeu, et la contrainte d’avancer en serpentant, j’étais très curieuse. Et le moins que l’on puisse dire c’est que je n’ai pas été déçue. Je ne connais pas les différences avec les autres supports, mais sur Nintendo Switch le jeu est presque parfait. Les vibrations HD sont beaucoup (trop?) utilisées, quand Noodle s’enroule et resserre sa prise par exemple, ou sur les plateformes mouvantes. Au lancement du jeu, ces vibrations étaient d’ailleurs bien trop conséquentes et faisaient un bruit atroce. Mais ce fut vite corrigé par le développeur qui a su faire preuve de réactivité.

Malgré une difficulté certaine (qu’il est toutefois possible d’alléger dans le menu principal), Snake Pass est un titre très original, et qui mérite d’être joué. Le gameplay est exigeant, et surtout hors du commun. On y revient avec plaisir malgré des gros moments de frustrations sur des passages qui nous demandent un peu plus de dextérité.

 

Ce passage est celui qui m’aura donné le plus de fil à retordre je crois !

 

 

Mon avis : 7,5/10

Gameplay :
Scénario:
Bande sonore / graphismes :
Durée de vie :
Coup de coeur :
   
   
   
   
  

 

Points positifs
– Un voyage dépaysant
– Noodle et Doodle très attachants
– Un gameplay original
Points négatifs
– La caméra pas toujours intuitive
– Quelques vibrations intempestives (améliorées avec un patch)
– Un scénario assez faible

 

Editeur : Sumo Digital
Supports : Switch (XBox One, PS4, Steam)
Tarif Switch : 19,99 €
Jeu testé fourni par Sumo Digital.

 

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