Dimension Drive est un jeu de tir assez étonnant, que j’ai eu l’occasion de tester lors de la gamescom. Deux dimensions, un vaisseau qui peut passer de l’une à l’autre, une musique électronique très rapide… Je l’avais trouvé hyper motivant mais difficile, et j’attendais d’en voir plus.
Maintenant que c’est chose faite, je vous donne mon avis plus détaillé !
Une vengeance interdimensionnelle
Le personnage principal de Dimension Drive se nomme Jackelyne Tywood, surnommée tout le long du jeu « Jack ». C’est une solitaire, capitaine du Manticore, un vaisseau qui peut passer d’une dimension à l’autre. Elle est également la dernière survivante de son peuple, les Dalkians. Ces derniers ont tous été réduits à néant lorsqu’elle était enfant, par une attaque des Ashajuls, un peuple qui a déclaré la guerre à toutes les galaxies de l’univers, dans toutes les dimensions, grâce à une nouvelle technologie, celle du voyage dimensionnel. Seul le Manticore peut rivaliser avec eux, c’est pourquoi ils continuent de la poursuivre à travers les dimensions. Une fois suffisamment mûre, Jack a décidé de faire face et de mettre fin à cette guerre.
Dans sa mission, elle est aidée par VERA, l’Intelligence Artificielle du Manticore, qui peut faire bon nombre de calculs et de prévisions, permettant ainsi d’anticiper au mieux les attaques des Ashajuls et de trouver la meilleure stratégie de victoire.
Dès les premières minutes de cinématiques au format BD / Comics, on se retrouve dans un premier niveau, où Jack va devoir échapper aux premières attaques des Ashajuls. VERA lui explique rapidement les commandes disponibles, à savoir tirer, et changer de dimension. C’est dès cet instant qu’on se rend compte de la puissance du jeu. L’écran est splitté, et pourtant nous sommes en mode 1 joueur. Mais si cela ne se remarque pas de prime abord, les 2 écrans sont en fait différents. Il ne s’agit pas d’une version pour un éventuel deuxième joueur, mais d’une dimension parallèle, où Jack va pouvoir voyager. Et au cours du niveau, elle va devoir passer de l’un à l’autre.
Au total, ce sont 3 planètes à explorer. Chacune d’elle comporte 4 ou 5 niveaux (13 au total), formalisant l’avancée de Jack dans sa quête. Ainsi, elle va quitter sa planète natale, pour suivre les Ashajuls à travers une ceinture d’astéroïdes, en direction de Krat, une planète habitée par des indigènes, qui contiendrait un puissant secret…
Dans chaque niveau, Jack devra retrouver des cubes de données, les « Data Cubes », qui contiendraient des informations essentielles sur la situation et l’histoire. Malheureusement, il faut réussir à trouver les 4 cubes du niveau pour que les informations soient disponible dans le menu extra, ce que je n’ai pas réussi à faire, pour aucun niveau… J’arrive à récupérer les 3 cubes visibles, mais le dernier doit n’apparaître que si un certain score est atteint, ou un ennemi particulier abattu.
La fin de chaque niveau est constitué d’un boss à vaincre. Quoique sous le terme « boss », cela peut être un gros ennemi unique qui peut soit passer d’une dimension à l’autre lui aussi, ou être présent sur les deux dimensions en même temps, ou bien une zone de très grande vitesse. Dans le premier cas, la persévérance est de mise, et identifier le fonctionnement de l’ennemi sera primordial, que ce soit pour l’attaque ou la défense. Dans les zones d’hyper vitesse, un champ énergétique arrive par le bas, les décors sont bien plus nombreux, resserrés et mobiles, et le niveau défile beaucoup plus vite. Un grand moment de stress et de tension, mais j’adore !
Un petit détail que j’ai beaucoup aimé, c’est qu’une fois la zone de boss atteinte, celui-ci est détaillé dans une fiche, permettant de mieux l’appréhender et d’identifier ses forces et/ou faiblesses.
Vaisseau, énergie et dimensions à gérer
Les premiers instants sont très déstabilisants. Devoir jongler entre 2 dimensions n’est clairement pas évident. Pendant que le vaisseau est à droite, un point rose représente l’emplacement théorique sur la gauche (c’est-à-dire exactement au même endroit). Les différences entre les 2 écrans vont se jouer sur la position des ennemis, les objets récupérables, mais aussi et surtout, les décors. C’est la principale raison pour laquelle vous aurez besoin de changer de dimension. Que ce soit pour éviter une horde d’ennemis, ou parce que le passage est bloqué, il faudra toujours garder un œil sur la dimension d’à côté, pour vérifier que vous disposez d’une porte de sortie.
Combien de fois j’ai changé de dimension pour éviter de casser le vaisseau d’un côté, sans regarder ce qu’il se passait de l’autre ? Combien de fois je me suis téléportée directement dans une roche ? C’est une gymnastique qui n’est pas évidente du tout, mais ça s’apprend, et c’est hyper intéressant.
Toutefois, ce n’est pas la seule chose à gérer, et la cadence de tir ne peut pas être infinie. Il est souvent aisé dans les jeux de tirs, de rester appuyé sur le bouton de tir afin de ne pas être dérangé par les ennemis qui arrivent droit devant. Mais le vaisseau dispose d’une certaine autonomie, et il va falloir faire avec. Cela se traduit par la barre en haut de l’écran, qui diminue à grande vitesse pendant que vous tirez. Dès que vous arrivez dans la zone rouge, VERA vous prévient que vous êtes bientôt à court d’énergie. Quand vous arrêtez de tirer, elle remonte tout doucement. Quand vous abattez des ennemis, ces derniers laissent un sorte de carburant vert derrière eux, qui permet de recharger cette barre également. Mais le moyen le plus rapide, c’est de changer de dimension. Dans ce cas, la barre de remplit à toute vitesse, pendant que vous réduisez celle de votre dimension.
Et puis si le score vous intéresse, il va falloir être encore plus vigilant et attentif. Car s’il est facile de terminer un niveau en évitant au mieux les affronts, il est plus difficile de faire des scores élevés avec des chaines d’ennemis vaincus à la suite. Passer d’une dimension à l’autre, éviter les décors, tirer sur les ennemis qui arrivent de partout…
A chaque fois que vous terminerez un monde, le vaisseau sera doté d’une nouvelle capacité. Après le tir et la Dimension Drive, c’est le demi-tour, qui permet de tirer vers le bas, et surtout, de ralentir considérablement l’avancée du niveau. Très pratique pour appréhender certains passages délicats, surtout dans les zones de grande vitesse. Puis le Manticore apprend à drifter sur le côté. De cette façon, il peut traverser des obstacles légers, des ennemis ou des lasers, sans que cela ne lui cause des dégâts. Très pratique dans le dernier monde, où les lasers sont légions, dans les décors ou en tant qu’attaques ennemies.
De même, selon le nombre de Data Cubes récoltés, vous aurez accès à de nouvelles armes. Puissance, portée du tir, rapidité… Elles ont toutes leurs caractéristiques, au joueur de voir celle qu’il préfère en fonction du niveau joué.
Une ambiance motivante pour un jeu un peu court
Le jeu est assez addictif mais très frustrant. J’ai eu beaucoup de mal sur certains niveaux, beaucoup moins sur d’autres. Chaque niveau est animé par une musique électronique très bien choisie, qui met parfaitement dans l’ambiance et s’accélère avec la vitesse du vaisseau. Mon seul regret est que le jeu reste un peu court. 13 niveaux c’est assez peu, surtout qu’ils sont assez court quand on y arrive d’une traite, et quand on arrive à la fin de l’histoire, on peut rester sur notre faim. A cause des niveaux, mais aussi de la dernière cinématique…
Pour augmenter le challenge, il reste les autres modes de jeu, bien plus compliqués, avec moins de boucliers de protection ou de vies, ainsi que le mode miroir débloqué à la fin du jeu. Idéal pour les plus acharnés !
Quelques bugs et défauts viennent toutefois entacher un peu le plaisir de jeu. Le premier que j’ai remarqué, c’est la gestion des scores, et surtout du rang. A chaque fin de niveau, le joueur se voit attribuer un score en fonction des ennemis abattus, des chaînes réalisées, des Data Cubes récupérés ou encore du nombre d’alerte sur le niveau de carburant, ainsi qu’un rang, entre A (ou S ?) et C. Mais quel que soit le rang réellement obtenu, la fiche du niveau affiche toujours C, ce qui est bien dommage.
Le second se remarque quand on aime revenir sur des anciens niveaux pour améliorer son score ou trouver les Data Cubes restants. Une fois un niveau terminé, le jeu revient automatiquement sur le dernier niveau à faire. Donc si vous vous êtes arrêté au deuxième niveau du 3ème monde, et que vous voulez d’abord refaire tous les niveaux du monde 1, vous retournerez à chaque fois dans ce monde 3. Un peu usant à la longue… Pourtant, revenir sur les précédents niveaux est quasiment indispensable pour terminer le jeu à 100%, car les premiers niveaux deviennent beaucoup plus faciles une fois toutes les capacités et armes débloquées.
Mon avis : Très bon, pas évident, mais quelques bugs de scores à corriger
J’ai pris beaucoup de plaisir sur ce jeu, même si le stream découverte a montré que je n’étais pas très douée sur ce genre de jeu. Les niveaux s’enchaînent, ou se refont un certain nombre de fois, sans qu’on ne veuille s’arrêter. Et c’est bien, parce que c’est clairement en recommençant encore et encore qu’on apprend à maîtriser le vaisseau, et qu’on a une meilleure connaissance du niveau. C’est de cette façon que le joueur peut également battre son record, ou trouver tous les Data Cubes.
A recommander à tous les amateurs du genre, que vous soyez seulement un peu intéressés, ou initiés. Les différents modes de jeu vous permettront d’avoir un challenge supplémentaire…
Editeur : 2Awesome Studio
Supports : Switch (Steam)
Tarif Switch : 12,99 €
Jeu testé fourni par 2Awesome Studio.