Je sais, il est tard pour parler de la Gamescom, surtout l’édition 2017, mais je n’avais pas encore eu le temps de m’y mettre. Je voulais pourtant parler de cet événement d’une telle ampleur, et la nouvelle édition approchant (mais ce sera sans moi), on m’a plusieurs fois demandé un retour sur ce que j’avais vécu. Je vais donc essayer de me remémorer un peu tout ça, et de reprendre mes notes que j’avais écrites il y a plusieurs mois.
Tout d’abord, je savais qu’aller à la Gamescom allait représenter un budget, et je voulais m’y rendre dans les meilleures conditions ! Ce fut donc avec un immense honneur et plaisir que j’ai eu droit à une accréditation, me permettant de profiter au mieux pour rencontrer bon nombre d’éditeurs, mais vous aviez déjà pu le remarquer via mes articles sur le sujet. Ce dont je voudrais vous parler aujourd’hui, c’est d’une expérience un peu plus personnelle, celle d’une visiteuse qui entre pour la toute première fois dans un monde unique, grandiose, et démesuré…
La préparation
Aller à la Gamescom, ce n’est pas aller à la convention de la ville d’à côté, c’est certain ! C’est loin, surtout pour moi, c’est cher, et c’est immense. Et la première chose à savoir, c’est que les hôtels sur place sont hors de prix ! Surtout ceux accessibles en transport en commun et pas trop loin du salon. J’ai regardé en avril, mais même fin août pour l’édition suivante, c’est la même chose. L’événement est tel que la majorité des logements sont déjà complets d’une année sur l’autre, et les restants sont hors budget… Connaissant pas mal la région pour y avoir vécu quelques mois, je me décide à chercher du côté de Düsseldorf, Cologne étant accessible en train et le trajet entre les 2 villes durant un peu moins d’une heure. D’autant qu’un forfait transports illimités pour les quelques jours sur place ne m’a pas coûté très cher (70 euros de mémoire pour une semaine). Je trouve donc un hôtel très bien et très abordable près de la gare de Düsseldorf, ce qui me convenait parfaitement car je voulais rester quelques jours sur place ensuite, pour prolonger mon séjour avec des petites vacances.
Une fois cela réglé, la préparation fut longue et laborieuse, mais c’est parce que j’ai voulu tout bien faire, et j’ai cherché à connaître tous les stands présentant des jeux sur la « nouvelle » console Nintendo (nouvelle à l’époque au moins)… J’ai voulu faire la liste complète des stands, voir ce qu’ils proposaient, quels titres je pourrai trouver sur les stands d’éditeurs, et lesquels j’allais pouvoir essayer car intéressants, sur Switch, avec ou sans rendez-vous. Il m’a fallu aussi établir de nombreux contacts, et tout ceci prend du temps ! Pour tout visiteur moins pointilleux, le plan général avec la description des halls et des stands qui s’y trouvent sera largement suffisant, surtout si vous en avez plusieurs en tête !
Le jour J, il ne restait plus qu’à se rendre sur place. Nous avons pris un train très tôt, histoire de faire du repérage et de récupérer nos badges, et ce fut une excellente idée ! Même si la liaison entre les 2 villes est facile, les trains sont bondés, matin et soir, et il faut s’armer de patience, surtout pendant le retour à la fermeture du salon, tous debout les uns contre les autres (mais je dis ça parce que je ne suis pas parisienne)… Une fois sur place, la gare est face au Koelnmesse, le Palais des Expositions de Cologne, et tout est parfaitement indiqué. L’arrivée est à la mesure de l’événement, gigantesque ! Le bâtiment est immense, il y a du monde de partout, et nous avons commencé à faire le tour pour trouver un accès presse. Ce qui fut possible un peu plus loin, par chance. Pour les visiteurs « classiques », il faudra juste là aussi patienter car la foule est très dense, et il y a les contrôles de sécurité à passer.
Un espace public démesuré
Je commence à avoir l’habitude des conventions, mais pas des gros événements. A part la Japan Expo il y a plusieurs années et quelques semaines, je vois très rarement des stands d’éditeurs officiels, et la plupart n’ont pas de décors ou presque. Et bien ici, c’est l’inverse (et c’est logique) ! Chaque éditeur ou constructeur est là pour faire rêver et vendre, et il y met les moyens ! Jamais je n’ai vu de décors aussi incroyables, aussi grands. Nous étions sur une autre planète !
Je ne listerai pas tous les stands vus, je vous laisse le soin de consulter l’album photo pour en voir une grande partie, mais chacun mettait très largement en avant son ou ses jeux phares. Via des décors du jeu plus grands que nature, des personnages, ou encore des voitures ! Je n’ai jamais vu autant de voitures exposées dans un salon.
Les allées ont beau être grandes, les journées ouvertes au public, il n’était pas facile de circuler. Il faut savoir que le Koelnmesse dispose de 8 ou 9 halls, dont 4 ou 5 pour le public, le reste étant réservé à la presse et autres professionnels du milieu. Chaque hall est immense et contient de nombreux stands aussi volumineux les uns que les autres. Et pour aller de l’un à l’autre, un grand couloir blanc qui les relie tous. On s’y sent comme dans une fourmilière, mais c’est égaiement le lieu pour croiser des cosplay très sympas et pouvoir prendre quelques photos.
Bien évidemment, l’un des premiers stands que je suis allée voir, c’est celui de Nintendo. Je l’ai trouvé grand, mais sobre. Dans les tons rouges bien évidemment, mais sans grands décors exceptionnels, même si à ce moment-là je n’avais pas encore vu ce qui existait dans les halls d’à côté. De nombreuses bornes Switch et 3DS pour les jeux annoncés, et mêmes des Nindies, j’étais aux anges ! Heureusement que j’ai pu y venir lors de la journée réservée aux médias, qui nous a permis de voir un maximum de stands sans trop de monde… Parce que sinon, il fallait compter 2 à 3 heures pour tester un des gros jeux (Zelda, Super Mario Odyssey, Splatoon 2…). Ils avaient toutefois une petite scène à eux (mais bien moins grande que celle de la Japan Expo… et un lieu étrange, le « Red Cube« , pour les lives en direct.
Evènement d’ampleur mondiale sur le jeu vidéo, il y en a forcément pour tous les goûts ! Et chaque plateforme est représentée. Même le jeu sur mobile. Les plus grosses licences se font voir et montrent que même un free-to-play peut se révéler un colossal acteur du milieu. En démontrent les stands gigantesques de jeux comme World of Tanks. Et si cela ne m’intéressait pas, je suis restée effarée devant la taille du stand et le monde qu’il pouvait attirer. Mais c’est aussi ça la force d’un tel événement, rassembler des fans sur leurs jeux favoris, car il y aura toujours un titre à voir.
Mais le hall qui m’a le plus ébahie, je pense que c’est celui où Electronic Art avait élu domicile. Des voitures sur un circuit qui formait une arche, des vaisseaux géants de Star Wars Battlefront, et des postes de jeu par centaines. Car c’est ça qui est impressionnant sur place. Ce n’est pas seulement la taille des décors, c’est aussi le déploiement des machines en quantité industrielle. Et malgré cela, il fallait attendre souvent plusieurs heures avant de pouvoir jouer à son jeu favori ! Je crois me rappeler de 5 à 7 heures pour certains jeux dans ce hall… Mais on reconnait les habitués qui viennent exprès pour tel ou tel jeu, ils sont équipés de chaises pliantes et de quoi s’occuper pendant les files d’attente (la Switch est la console parfaite pour un tel endroit…).
Et puis à côté de tous ces monstres, des halls plus modestes avec beaucoup de plus petits stands, notamment des indépendants, seuls ou par regroupement. Je vous ai parlé de certains d’entre eux comme l’Indie Arena Booth, ou quelques stands isolés, mais je suis très loin d’avoir fait le tour. Là encore, il y en a pour tous les goûts. Et difficile de vraiment prévoir à l’avance ce qu’on va voir, sauf si on a un jeu en tête en particulier. Sans oublier le rétrogaming, qui avait sa place au milieu des géants de la nouvelle génération ! Tout un espace avec nos vieilles consoles tant aimées, jouables, des expositions de consoles, jeux et goodies…
Enfin, comme dans tout événement similaire, même si ici ce n’est pas la majorité, les boutiques faisaient le bonheur des acheteurs. Car tous les stands mentionnés jusqu’à présent ne vendaient rien du tout. Tout au mieux ils délivraient quelques goodies aux joueurs. Et les espaces d’achat restent à l’échelle du reste, énormes. Mais dans des halls moins hauts, souvent divisés sur 2 étages. Beaucoup plus de produits officiels que partout ailleurs, des peluches par milliers, des vêtements en masse, et d’autres articles qui semblent presque indispensables quand on les voit, mais j’ai dû me limiter à cause de l’avion et du manque de place…
Quel que soit le hall choisi, le monde est présent. Il règne de partout une effervescence exceptionnelle que je n’avais jamais vue ailleurs. Tout en restant dans une très bonne ambiance. Je n’ai pas vu de quelconque incident, même si ça reste possible. Les visiteurs attendent pour leurs jeux patiemment, errent dans les allées de bonne humeur, et rien ne semble pouvoir gâcher ces bons moments.
L’espace presse plus discret mais intimidant
Quelques mots sur l’espace presse, ces halls auxquels vous n’avez pas accès car il faut montrer son badge avant d’accéder à un nouveau couloir et de nouveaux halls. Dans ces espaces, tout est très différent. Les éditeurs et constructeurs ne sont pas là pour vendre, mais pour faire connaître et tester leurs jeux ou produits. Et pour beaucoup, c’est sur rendez-vous uniquement, chose dont je n’avais pas forcément conscience. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je n’ai pu voir que le stand Nintendo public…
Privés de leurs décors gigantesque, ces halls sont bien plus clairs, et il y a beaucoup moins de monde. Plusieurs d’entre eux sont même cloisonnés pour qu’on ne puisse pas voir ce qu’il s’y passe. Dit comme ça, ça semble triste, mais c’est en fait une toute autre ambiance. Plus professionnelle. C’est également bien plus détendu, car il n’y a pas la fatigue des 3 ou 4 heures d’attente debout, ou la faim. Les tests de jeux, présentations ou entretiens sont minutés, mais nous sommes assis, et il y a parfois un petit buffet pour se désaltérer et grignoter un bout, ce qui est très appréciable. Ce sont avant tout des lieux d’échanges.
N’ayant pas prévu que tant de stands me seraient fermés, je me suis contentée d’aller voir ceux où j’avais rendez-vous, pour assister à des conférences, des let’s play, ou pour tester par moi-même certains jeux. Puis j’ai déambulé dans les allées pour voir un peu ce qu’il y avait autour de moi, mais à part des murs aux couleurs de société que j’avais envie de voir, je n’ai pas vu grand chose d’autre…
Et puis il y a eu le stand presse d’Electronic Arts, là encore au-dessus des autres. Déjà parce qu’ils avaient un hall entier rien que pour eux, réservé aux médias. Avec un grand bar, de nombreuses bornes d’essai pour chaque jeu, et des salles de conférence. Mais tout ceci, vous le savez déjà via mes autres articles. C’est totalement un autre univers, qui m’a tout autant surprise que l’espace public, mais sous une autre forme. C’est également énorme, gigantesque et il vaut mieux avoir fait des repérages à l’avance pour savoir où on doit aller.
Enfin, même si je n’en ai pas vraiment profité, tous les professionnels avaient accès à des salles pour travailler au calme, faire des interviews, et même des restaurants spécifiques. Cela parait accessoire, mais pour ceux qui doivent transmettre des notes rapidement, être très réactifs, être au calme pour faire des interviews… Ce n’est pas de trop. Peut-être qu’un jour je m’en servirai aussi de ces salles !
Une expérience surréaliste
Quel que soit l’espace dans lequel nous étions, j’étais effarée de la grandiosité de l’événement. J’ai fait de nombreuses conventions, mais aucune n’arrive à la cheville de la Gamescom. C’est un tout autre univers. Déjà, je ne pensais pas pouvoir y accéder en tant que presse, mais ce magnifique sésame a su faire de cette expérience quelque chose d’inoubliable. Je me suis mise beaucoup de pression avant d’arriver sur place, en essayant de tout préparer au mieux, de vérifier les stands que je voulais voir, contacter les éditeurs et prendre mes rendez-vous.
Mais une fois sur place, c’est surtout la surprise et l’ébahissement qui ont pris le pas sur le reste. Je ne savais plus où regarder tellement il y en avait ! Et après un tour rapide pour prendre possession des lieux, j’ai commencé à faire mon petit programme, même si je n’ai pas pu tout voir. Et si en tant que joueuse et visiteuse l’expérience était déjà superbe, je dois avouer que mon badge presse a accentué cet effet. Les contacts avec les stands publics y étaient très agréables. Malgré la barrière de la langue (la majorité des stands parlent anglais, le staff parle au moins allemand, mais peu parlent le français), j’ai se me débrouiller, même si cela m’aura causé quelques soucis pour les détails des jeux parfois. J’ai su passer outre ma grande timidité pour aller vers certains stands, parler de mon blog et tester des jeux que je n’avais pas prospectés à l’avance.
Je n’aurais jamais cru pouvoir vivre une telle expérience un jour, surtout en tant que blogueuse. Déjà avant d’ouvrir mon blog, mais pas non plus depuis que je l’ai. C’est une très belle récompense, j’en garde de très beaux souvenirs et de très bons contacts également. Le travail qui a suivi fut long (la preuve avec ce dernier article qui était à la traîne…) mais valait le coup. Je n’ai malheureusement pas pu tester de manière plus complète tous les jeux que j’ai pu voir sur place, le temps me manque désormais, mais j’ai été ravie de pouvoir partager mes découvertes. Et j’espère que vous aussi.
La Gamescom est un événement majeur du jeu vidéo dans le monde, à faire au moins une fois dans sa vie de gameur à condition que le monde ne vous gène pas. Le fait qu’il soit en Europe facilité grandement la tâche, contrairement à l’E3, mais il faut tout de même s’y prendre à l’avance pour effectuer les réservations. Tout est à voir sur place. Des jeux, nouvelle génération comme rétrogaming, du matériel, des expositions diverses, et des boutiques en quantité.
Que ce soit pour des titres en particulier ou la curiosité de l’événement, je ne doute pas que vous en ressortirez émerveillés, avec de superbes expériences vécues sur place. Si vous y avez été, n’hésitez pas à partager votre expérience, qu’elle soit différente de la mienne ou pas. Et si vous comptez y aller et que vous avez d’autres questions, vous pouvez les poser également, je pourrai essayer d’y répondre.
Les quelques photos de l’article ne rendent pas suffisamment grâce à la splendeur de l’événement. Je vous invite à voir les autres photos sur ma page Facebook (accessible à tous sans inscription).