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[Découverte] Le Manga Splatoon – Tome 1

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Splatoon est une licence de jeu vidéo que j’adore. C’est même elle qui m’avait fait acheter ma Wii U bien après la sortie de la console. Mais je suis toujours frileuse pour me lancer dans un manga issu d’un jeu. Du coup ce n’est que tard que je me suis mise au manga Splatoon. La série est écrite par Sankichi Hinodeya, et elle en est déjà à son troisième volume, mais je ne vais vous parler ici que de ma découverte de ce premier tome.

 

Premières impressions

De manière générale, j’évite les mangas issus de jeux vidéo. J’ai fui Super Mario, surtout vu les dessins que j’ai trouvés horribles, et je n’ai pas vraiment été tentée par les différents Zelda. Probablement un mauvais a priori, mais c’est ainsi… Pour Splatoon, c’est la même chose, avec en prime la crainte d’un manque de scénario. Et puis, un manga en noir et blanc, pour un jeu si coloré ? J’ai donc clairement passé mon tour à sa sortie, puis je l’ai trouvé en occasion à bas prix au MAGS il y a quelques mois.

Je l’ai regardé d’un peu plus près, la couverture représentant parfaitement un Inkling du jeu, avec son liquidateur griffé et son encre bleue. Des tâches de peinture un peu partout, et à l’arrière le résumé écrit de différentes couleurs, celles des encres du jeu (orange, rose, bleu, vert…). Et après l’avoir feuilleté un peu plus en détails, j’ai trouvé les personnages bien faits, des dessins plutôt pas mal et tout à fait dans l’esprit du jeu. On y retrouve des matchs dans des arènes, des armes et des tenues, et même si le scénario ne semble vraiment pas beaucoup présent, j’ai décidé de lui laisser sa chance.

 

Synopsis

À Chromapolis vivent plein d’adolescents, mi-hommes, mi… calamars. La ville est le théâtre de titanesques affrontements entre deux équipes de quatre participants. Le but ? Gagner bien évidemment, quelles que soient les règles. Pour cela, tous les coups (de pinceaux) sont permis ! À l’aide de peinture, il va falloir repeindre chaque arène et triompher de ses adversaires. L’équipe bleue s’est forgée une solide réputation… de loosers idiots. Mais ils comptent sur leur esprit d’équipe pour aller le plus loin possible dans la compétition !

Ceci est le résumé sur le site internet de l’éditeur (Soleil Manga). Mais sur la quatrième de couverture, c’est beaucoup moins détaillé. « Quand une équipe de losers s’inscrit à un grand tournoi de Splatoon, elle n’a que peu de chances de s’en sortir ! Mais ne sous-estimez jamais les pouvoirs de l’amitié et de l’humour ! Attention, ça va splasher !  » Pas de grosse surprise sur ce que l’on va retrouver dans le manga, mais li faut quand même déjà connaître le jeu.

Mais ce que l’on comprend déjà, c’est que le lecteur va suivre une équipe précise, pas très douée… En parallèle du jeu, les thèmes que l’on retrouve dans ce volume sont ceux de l’humour et de l’amitié, mais aussi la rivalité et le fair-play.

 

Avis après lecture

Tout de suite dans le bain

Si vous ne connaissez pas du tout la licence Splatoon, attention, vous risquez d’être un peu perdu dès le début. L’histoire commence à Chromapolis, sans expliquer quelle est cette ville ni qui sont ses habitants. Tout ce que l’on apprend, c’est qu’une énorme guerre des territoires va débuter, et une première équipe est présentée. Et dès les premiers dialogues, le ton humoristique est donné.

 

Le tout début de l’histoire, sans aucune autre introduction… Splatoon – TM & © 2017 Nintendo – © 2016 Sankichi HINODEYA / SHOGAKUKAN

 

Ce qu’il manque cruellement, c’est l’explication du jeu. Au moins les bases. Mais elles viennent tout de même petit à petit, par bribes. Lors de la présentation des personnages, leurs noms précise leur accessoire de prédilection (Miss Bonnet, Mr Binoclard…), et dès que le premier match commence, Ayo et Oli, les sœurs Calamazones, indiquent très rapidement les règles d’une guerre de territoire. C’est très rapide, mais c’est déjà pas mal.

Cela peut jouer sur la curiosité du lecteur. Celui qui connait le jeu va vouloir savoir comment le jeu est retranscrit en manga, celui qui ne connait pas va vouloir continuer pour en apprendre plus.

Mais ensuite, la guerre se transforme en véritable combat, avec des missiles tornades et des joueurs qui se tirent dessus. Que se passe-t-il alors ? Le lecteur ne se rend pas forcément compte qu’une fois encré, un joueur doit revenir sur le point de départ de son équipe, au bout du territoire. Et la différence de couleur n’est pas flagrante, même si les teintes de gris sont volontairement bien différentes, ça ne rend pas aussi bien qu’en couleur.

ALERTE SPOILER (mais qui devrait toutefois vous rassurer) : un chapitre zéro se trouve tout à la fin de ce volume, et toutes les règles du jeu y sont parfaitement expliquées !!! C’est dommage de frustrer un lecteur pour lui donner ce qu’il attend une fois arrivé à la fin…

 

Puis les matchs s’enchaînent, et on commence à mieux appréhender le jeu, avec ses mécaniques et ses spécificités. Chaque chapitre correspond à un nouveau match. Toujours la Blue Team, face à une nouvelle équipe. Nouveaux adversaires, nouvelles armes et nouvelles tactiques. Au fil des pages, j’ai bien aimé ressentir la pression des joueurs, un peu comme un spectateur d’un match du jeu vidéo. Il n’y a pas vraiment de stratégie à proprement parler, mais j’espère toutefois que cela vient dans les prochains volumes.

 

 

Des Inklings en pleine crise

Dans le manga (et ce n’est pas étonnant), les Inkling sont représentés comme des adolescents. Cela permet de décrire plus facilement leur vie, de leur donner un certain caractère, des loisirs… Et surtout ça permet de mettre en place un semblant de scénario. Même si Little Mask est plus ou moins présenté comme le personnage principal, tout au moins dans ce volume, c’est l’équipe entière que l’on suit. Une équipe soudée, très souvent dans la défaite et les moqueries. Et des brimades, il y en a dans tous les sens, et de tous les côtés ! Envers la Blue Team car elle est nulle, mais aussi envers les autres quand ils cherchent à se défendre.

Ces pré-ado pensent le plus souvent à s’amuser (et à gagner), et cela se traduit assez souvent par des blagues potaches, pas toujours très drôles. J’ai souvent trouvé ça assez lourd, mais je pense que le public de destination est plus jeune. Ça reste frais et simple, sans prise de tête, mais c’est peut-être ce qu’il me manque justement.

 

Splatoon – TM & © 2017 Nintendo – © 2016 Sankichi HINODEYA / SHOGAKUKAN

 

Mais malgré cette légèreté, plusieurs thèmes importants sont abordés. L’amitié entre les différents membres de la Blue Team, qui est souvent mise à rude épreuve mais ils s’en sortent toujours. Cette amitié qui leur permet parfois de sortir de situations désespérées, au grand dam de leurs adversaires. La rivalité et le fair-play sont également de mise, chaque match ayant son vainqueur et son perdant. Cela ne se finit pas toujours très bien, mais il y a souvent une leçon à tirer en fonction du déroulement de celui-ci.

 

Mon avis : Assez moyen, plutôt léger, à destination des jeunes fans

Le manga reprend parfaitement les règles du jeu vidéo Splatoon. Mais pour moi il est abordé de manière trop légère, et l’humour omniprésent est un peu trop absurde. Le scénario est totalement creux et ne fait que combler les vides entre les matchs. J’aurais aimé voir plus de stratégie, de préparation de matchs. Mais si la tactique en cours de match semble arriver petit à petit, je n’ai pas eu l’impression qu’elle serait traitée trop sérieusement.

A voir dans les prochains volumes, mais ce que j’ai lu ne m’a pas donné envie continuer la série. Je ne regrette pas mon choix, je suis ravie d’avoir découvert ce manga, mais il manque quelque chose. Peut-être plus tard, quand je ne saurais plus quoi lire. Si toutefois vous avez des enfants qui aiment bien la licence, ça reste un manga de choix pour ce public je pense. Un petit plus pour l’encyclopédie des joueurs, qui permet de connaître les armes et tenues de chaque joueur des équipes présentées dans le volume.

 

Editeur : Soleil Manga
Auteur : Sankichi Hinodeya
Date de sortie : 4 octobre 2017
Format : 128 x 182 mm
Catégorie : Shônen
Genre : Humour, baston, jeu vidéo
Tarif : 7,99 €

 

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