J’ai toujours adoré la licence Worms, découverte au lycée avec l’opus Worms Armageddon (c’était tellement mieux que de réviser en groupe !). Pour autant, je n’ai pas eu beaucoup d’épisodes du jeu. En dehors de WMD, j’ai dû avoir seulement celui sur Nintendo DS, qui ne m’a pas laissé un grand souvenir, car j’y jouais principalement seule et je n’accrochais pas au gameplay. L’arrivée d’un nouvel épisode sur Switch, toujours par la Team17, était donc bienvenu, la console étant faite pour ce genre de jeu multijoueur, même s’il était déjà disponible bien avant sur d’autres plateformes. Pour autant, vous me connaissez, je joue principalement en solo, mais la présence d’un mode online m’a convaincu de l’essayer.
Le ver de la guerre
Avec Worms, pas de surprises, on sait à quoi on joue. Si jamais vous ne connaissez pas du tout cette licence phare (ce qui m’étonnerait mais sait-on jamais), il s’agit d’une bataille entre deux équipes de vers de terre tout roses. Le combat se déroule dans un tableau assez grand, avec un décor sur un thème précis. Et c’est l’équipe qui aura encore au moins 1 ver sur le terrain qui remporte la partie. Pour gagner, les vers ont accès à tout un arsenal d’armes, des classiques mitrailleuses ou battes de baseball aux plus loufoques comme des moutons ou des bombes bananes.
Qui dit multitudes d’armes pense commandes complexes. Mais avec Worms, ce n’est pas le cas. Toutes ces armes sont accessibles via un menu unique, vous n’avez qu’à choisir dans le temps imparti. Ensuite, à vous de vous placez où bon vous semble pour faire mouche, d’ajuster le tir, puis de lancer l’attaque. Et pour cela, vous n’aurez besoin que de quelques boutons. La majeure partie du travail se fait via votre façon de jouer et votre précision.
Je dois quand même reconnaître qu’il n’est pas toujours aisé de viser précisément, certains tableaux étant très grands et les vers très petits. Il est possible de zoomer en avant et en arrière, mais le temps défile, et peut venir à manquer quand on veut atteindre un ver très lointain avec une arme de précision (à éviter donc…). Mais sinon, pour faire des dégâts à la volée avec des armes de destruction massive, c’est très rapide !
Dans Worms W.M.D., un grand nombre de nouveautés font leur apparition, forgeant un peu plus le caractère militaire du jeu. Je passerai rapidement sur les éléments de personnalisation des vers, qui sont là pour l’aspect visuel, même si c’est toujours amusant et bienvenu de pouvoir changer l’aspect de son équipe, de leur tombe quand nos vers meurent au combat, ou de leur danse de la victoire. Chaque épisode aura connu ses nouveautés, et celui-ci ne fait pas exception. Mais les grosses surprises sont surtout au niveau des véhicules, utilisables pour se déplacer, se protéger et tirer, la présence de tourelles ici et là sur certains tableaux, des bâtiments qui deviennent pour certains visitables, et la possibilité de fabriquer des armes.
C’est un aspect que je ne maîtrise pas beaucoup, car il demande une bonne connaissance du jeu, mais qui est très intéressant. Au début d’une partie, toutes les armes ne sont pas disponibles. Certaines arrivent un peu plus tard, d’autres doivent être fabriquées, avec certains ingrédients : sauce spéciale de Boggy, pâte collante d’âne et autres. Ces derniers peuvent se retrouver dans des caisses éparpillées sur le terrain, ou être obtenus en démantelant une arme déjà possédée. Et il est possible d’effectuer ce montage pendant le temps de jeu de l’équipe adverse. Gain de temps, pas de tour perdu, mais il faut tout de même arriver à suivre ce qu’il se passe derrière son écran de fabrication pour ne pas se rendre compte trop tard qu’il ne nous reste plus qu’un seul ver en lice.
Petit ver deviendra grand
Au lancement du jeu, vous aurez le choix entre un jeu en solo, ou en multijoueur. Vous vous doutez qu’un tel jeu est avant tout multijoueur, mais oui, il est possible d’y jouer quand vous n’avez personne avec vous. Commençons donc par ce côté.
Si vous êtes complètement seul et sans réseau, vous avez accès à plusieurs séries d’entraînements. Cela va vous permettre d’apprendre à utiliser certaines armes, parmi les plus connues et utilisées comme le bazooka ou la grenade, des armes très spécifiques comme le mouton ou le jet-pack (même si ce n’est pas à proprement parler une arme), ou encore des nouveautés, notamment avec les tourelles, le tank ou le méca. Pour cela, une mission vous sera confiée, et demandera de maîtriser l’arme en question, le plus rapidement possible.
Si vous connaissez suffisamment le jeu et ses spécificités, vous pouvez passer directement aux campagnes. Des missions diverses et variées, dans les décors mais aussi les objectifs. Même s’il faut en général venir à bout de toute l’équipe, cela pourra aussi être de ramasser une caisse en particulier, et les objectifs secondaires vous demanderont d’utiliser une arme spécifique, de ne perdre aucun point de vie, de fabriquer une arme donnée et des tas d’autres possibilités. D’autres campagnes sont également disponibles sous forme d’extra et de bonus. Un peu plus difficiles, et surtout avec de gros clins d’œil envers les autres titres de la Team17, comme l’opération Alcatraz ou la campagne The Escapists, rappelant le jeu du même nom.
Et puis il y a des défis, qui vont vous demander de vaincre un personnage en particulier. Mais surtout, pour accéder à ce défis, il vous faudra trouver l’avis de recherche du personnage en question dans les différentes campagnes. Et ce n’est pas si facile. Peut-être même aussi difficile que de le vaincre une fois le défi commencé ! J’ai parlé rapidement d’une nouveauté impliquant les bâtiments. Et c’est entre autre ici qu’ils vont avoir leur intérêt, en plus de pouvoir cacher nos vers en combats, pour le côté défensif.
Quand vous vous approchez de certains des bâtiments du décor, ces derniers s’effacent pour montrer leur intérieur. Mais seul vous pouvez le voir. Ils sont composés de murs, d’un toit, de plateformes, et peuvent contenir des caisses, bien utiles pour se ravitailler. C’est également à l’intérieur de ces bâtiments que vont se trouver les avis de recherches nécessaires pour accéder aux défis. Une fois aperçue, il ne reste plus qu’à mener un ver jusqu’à l’affiche, et terminer la campagne normalement. Vient ensuite la partie défi, qui se fait de la même façon, mais dont le seul but est de vaincre le ver qui était sur l’avis de recherche. Généralement, il est bien caché, ou très bien protégé, et ne peut être vaincu qu’au bout d’une bataille acharnée contre toute son armée.
Toujours autant multijoueur
Toute la partie solo est surtout là pour vous améliorer. Son caractère ludique est assez faible, mais à force de persévérance, elle vous permet de maîtriser armes, déplacements et fabrication. Mais ne nous voilons pas la face, Worms ça se joue à plusieurs, et c’est beaucoup plus intéressant quand il y a vraiment quelqu’un derrière le ver, et pas seulement une IA pas très futée.
Vous pouvez y jouer au choix en ligne, en mode local ou sans fil. Donc même si vous êtes seul, vous pouvez vous lancer dans des parties endiablées contre d’autres joueurs. Pour cela, vous pouvez créer une partie et attendre des joueurs, ou rejoindre une partie déjà existante.
Le hic dans tout ceci, c’est que les parties sont très rares. J’ai passé beaucoup plus de temps à chercher, rejoindre et attendre qu’à jouer réellement. Et les quelques fois où j’ai pu (enfin) me mettre à jouer, ça n’a pas duré très longtemps. Connexions en carton, temps de chargement très long voire déconnexions intempestives, des autres joueurs ou de moi-même, sans raison. Autant dire que l’expérience était un peu gâchée…
Mais en dehors de ça, les quelques parties que j’ai pu jouées jusqu’au bout étaient extra. J’ai retrouvé l’expérience Worms de mes jeunes années, les batailles contre de vrais joueurs étant bien meilleures que contre l’IA.
Le mieux reste toutefois les parties en local, que ce soit chacun avec sa console ou tous sur la même console, chacun avec un petit Joy-Con. Le jeu multijoueur canapé par excellence, avec les fous rires en direct, les ratés et les victoires.
Dans tous les cas, les parties sont paramétrables au maximum. Dans le choix du décor, la durée de la partie, la santé des vers et la personnalisation des armes, par leur disponibilité ou leur fabrication, tout est possible.
Mon avis : Moyen, le fun de Worms mais avec trop de défauts
J’ai vraiment été ravie de pouvoir tester ce Worms W.M.D. sur Switch, et je me suis empressée de m’y mettre… l’année dernière ! Mais dès les premiers instants, mes parties ont été moins intéressantes à cause des lags dans les chargements, et l’impossibilité de jouer en ligne. Serveurs vides ou déconnexions impromptues, voilà à quoi j’étais constamment confrontée. Moi qui joue principalement seule, je me suis retrouvée bien embêtée pour profiter au maximum du jeu. Je lui ai donc laissé une seconde chance, en laissant un peu de temps au jeu, histoire de voir si les serveurs allaient se remplir et/ou des mises à jour allaient corriger les soucis, mais non, quasiment 1 an après, ce n’est pas mieux (ni pire, ce qui est déjà pas mal).
Mais si vous souhaitez y jouer en multi local, vous pourrez vous éclater (en mettant de côté les temps de chargement, toujours aussi longs). Le jeu est très beau et toujours aussi fun, même s’il manque parfois de fluidité. Entre les campagnes disponibles aux multiples décors, les cachettes secrètes et toutes les armes existantes et à fabriquer, il y a de quoi faire. Même en solo, il est possible d’y passer un bon moment avec les différents défis qui s’offrent à nous, permettant de mieux connaître toutes les possibilités du jeu, mais cela reste tout de même anecdotique et n’est pas suffisant en soi.
Editeur : Team 17
Supports : Switch (PC, Xbox One, PS4)
Tarif Switch : 29,99 €
Jeu testé fourni par Team 17.