Toujours à la recherche de bons jeux de casse-tête, j’ai été très attirée lors de l’annonce de The Room sur Switch. Bien que déjà existant sur smartphone et PC, je ne connaissais pas du tout mais le trailer m’a convaincue de m’y essayer. Une ambiance très mystérieuse que j’avais envie de découvrir, et une salle remplie d’énigmes à résoudre.
Pour sa semaine de lancement, le jeu bénéficie d’une petite promotion de 10%, je me suis donc empressée de le télécharger à sa sortie, et une fois n’est pas coutume, je l’ai plié en deux sessions, une en stream et l’autre tranquillement de mon côté. Une fois le jeu terminé, j’en suis ressortie avec des sentiments assez contradictoires, et je vais vous expliquer pourquoi.
Une boîte dans une salle sombre
L’écran d’accueil cible la poignée d’une porte qui s’ouvre sur une salle très sombre, éclairée par une petite fenêtre. Une musique de fond digne de l’ouverture du placard du monde de Narnia retentit, à la fois enchanteresse et puissante. Il ne reste qu’à pousser cette porte pour commencer l’aventure. Celle-ci débute directement avec un didacticiel qui nous met face à une grosse boîte au milieu de cette pièce sombre et poussiéreuse.
Avant de commencer, il est à savoir que le jeu peut se jouer au choix en mode tout tactile, ou en motion control avec un seul Joy Con. Les commandes sont très faciles, car il ne sera possible que de pivoter autour de la boîte, de zoomer à certains endroits et de sélectionner un objet. Le choix entre le tactile ou les Joy Con dépend vraiment de vos préférences de jeu. Pour ma part, j’ai une grosse préférence pour le tactile, il n’était pas facile de manipuler certains objets avec le Joy Con, mais ce dernier a l’avantage d’avoir un pointeur qui change légèrement quand on passe devant quelque chose à activer.
Donc le tutoriel va nous permettre de prendre en main le jeu, et les quelques commandes. Pour commencer, votre première tâche sera de cibler la lettre qui est posée sur la boîte et de la lire attentivement en zoomant dessus. Celle-ci nous parle de réponses que contiendrait la boîte, de secrets à découvrir, et d’un cadeau d’adieu en la clé qui est jointe. Nous ne savons rien de son auteur, si ce n’est qu’il porte les initiales A.S.
La clé va ouvrir une boîte plus petite, posée sur la grande, à côté de la lettre. Pour cela, il vous suffit de sélectionner la clé, la positionner sur la serrure, et la faire tourner. Comme en vrai. A l’intérieur, un oculaire qui semble de grande importance. La lettre nous demande en effet de toujours le garder sur nous pour ne pas être aveugle.
Immédiatement, vous allez apprendre à l’utiliser, et il vous sera utile pour la première énigme. C’est là que commence réellement le jeu. Pour ouvrir la boîte, il vous faudra percer un grand nombre de mystères, et l’oculaire vous donne une vision différente des choses. Vous pouvez voir des sigles en lumière noire, et même voir à travers certaines parois spécifiques. Un bon conseil, si vous bloquez quelque part, n’oubliez pas de tenter de regarder avec l’oculaire. Il faut bien penser à jongler entre les 2 visions.
A la recherche de l’élément Zéro
Le jeu est divisé en plusieurs chapitres. A la fin du didacticiel, quand vous aurez réussi à ouvrir cette grande boîte, vous en aurez une autre, plus petite, à ouvrir à nouveau. Et ainsi de suite, chaque chapitre correspondant à une nouvelle boîte à examiner et vous demandant de percer ses mystères. Les mécanismes d’ouverture sont à la fois variés et ingénieux, sans être trop compliqués, mais sont régulièrement utilisés. Une fois le principe de base compris, il devient plus facile de chercher les indices dans les moindres recoins, alors qu’au début on tâtonne pas mal.
Parmi les plus courants, il y a des boutons cachés à actionner, des codes à trouver, ou encore des clés pour ouvrir une serrure. Certaines de ces clés sont même pivotantes, et demanderont quelques manipulations avant de fonctionner. Et qui dit clé, dit généralement ouverture de boîte ou d’un tiroir dans lequel il y aura un objet utile pour la suite.
C’est d’ailleurs souvent dans ces même tiroirs que vous pourrez trouver des lettres. Celles-ci sont écrites par le même A.S., auteur de la toute première, qui vous a invité à ouvrir la boîte et vous a donné la clé pour accéder à l’oculaire. Et c’est la seule mention à un semblant de scénario, qui se découvre tout doucement, sans que l’on comprenne vraiment où il veut en venir. Ce personnage est à la recherche de l’élément Zéro, différent des 4 classiques Eau, Feu, Terre, Air. Quelque chose qui serait invisible mais perceptible. Ses messages ne sont jamais très clairs, et du début à la fin je suis restée perplexe après leur lecture.
Ces lettres vont vous amener loin dans l’aventure, au-delà de tout ce que vous pouvez imaginer. Et certains mécanismes sont vraiment innovants, utilisant une technologie plus ou moins inconnue, mais je ne vais pas trop en dire, je ne voudrais pas donner la solution !
En tout cas, le déroulement de plusieurs énigmes est vraiment très recherché. Elles sont souvent connectées entre elles, les unes nécessitant la résolution d’une autre avant d’être faisables. Une partie de la boîte ne s’ouvrira par exemple qu’avec un rouage à placer au bon endroit, qui aura été obtenu après ouverture d’une boîte, laquelle nécessite de trouver une clé, qui sera peut-être révélée après avoir déchiffré un code ou appuyé au bon endroit…
Et si vous êtes accompagné grâce aux indices éparpillés qui vont découper l’énigme principale en plusieurs petits morceaux, je ne peux que saluer la réflexion totale, qui amène souvent à de très bonnes surprises et surtout à de magnifiques cinématiques ! Car je n’en ai pas beaucoup parlé, mais les graphismes sont sublimes, et les images d’actionnement des mécanismes valent le coup d’œil !
Un mystère court mais intense
Dès le début j’ai été aspirée par l’univers mystérieux du jeu. Vous connaissez le spectacle « Les Mystères du Kube » du Futuroscope ? J’ai eu cette même première impression, entre mystère et paranormal, visible et invisible, même si ce n’est pas pareil au final. Mais j’ai adoré l’ambiance qui entourait cette pièce et cette grande boîte à l’intérieur.
Puis j’ai été très vite intriguée par les énigmes. J’ai toujours adoré les puzzles, mais souvent déçue par certains point and clic qui nous guident beaucoup trop vers la solution. Et si le jeu avec les Joy Con peut paraître plus facile grâce au changement de couleur du pointeur dès qu’on s’approche de quelque chose d’utile, la version entièrement tactile est un peu plus complexe car le joueur est totalement libre dans ses recherches. C’est de l’exploration et de la compréhension pures. Mais si jamais vous êtes bloqués et que vous ne savez pas comment avancer, pas de panique !
Des indices sont disponibles à certains moments, représentés par un ? en haut à droite de l’écran. Et la bonne nouvelle (enfin ça l’est pour moi), c’est que la solution ne vous est pas apportée sur un plateau. L’indice reste souvent assez vague et vous donne plus une orientation que la solution elle-même. Ils sont même parfois un peu trop flous et vont faire réfléchir plus que de raison, mais dans ce cas, le mieux est d’aller sur une autre partie de la boîte, et peut-être qu’un autre indice vous ouvrira les yeux.
Malgré une forte attirance pour le jeu dès le départ, je suis restée un peu méfiante. Je ne savais pas si le jeu allait me faire peur. Mais au final non, malgré l’ambiance un peu pesante, laissant croire que tout peut arriver à n’importe quel moment. J’ai bien eu quelques coups de stress quand le plancher s’est mis à grincer par exemple, mais rien de plus ne survient, à mon grand soulagement.
Une fois que j’ai bien intégré le fait que rien n’allait venir me déranger dans ma réflexion, même si je me méfiais de temps à autre, j’ai pu profiter pleinement du jeu, de ses mécaniques et surtout de ses graphismes. Ces derniers m’ont fortement enthousiasmée, je les ai beaucoup aimés. Que ce soit les cinématiques dont j’ai parlé un peu plus haut, ou tout simplement la pièce dans laquelle on se trouve, et surtout la boîte, tout est beau.
Comme je n’aime pas couper un mystère en plusieurs morceaux et que le jeu est complètement immersif, je l’ai dévoré en très peu de sessions. La première lors du stream, puis une autre un peu plus longue, dans le noir, sans voir le temps passer. Et puis ce fut la fin. Le mystère qui entoure cet élément Zéro s’amenuise, les cinématiques vous transportent, mais lors du dernier chapitre, vous en voulez encore. Que se passe-t-il réellement ? Où sommes-nous ? Comment st-on arrivé là ? Beaucoup trop de questions qui demeurent sans réponses. Je dois vous l’avouer, je suis clairement restée sur ma faim, limite déçue que la fin soit arrivée si vitre et de façon si brutale !
Néanmoins, l’écran de fin laisse espérer une suite. Techniquement, on sait qu’il y en aura, car il existe déjà The Room Two sur smartphone et Steam, et un troisième opus arrive très bientôt sur cette dernière plateforme. Quant à une arrivée de ces suites sur Switch, rien n’est communiqué à ce jour, mais j’espère qu’il ne faudra pas attendre trop longtemps!
Editeur : Team17 (développé par Fireproof Games)
Supports : Switch (PC, smartphone)
Tarif Switch : 9,99 €