Site icon PassionaGeek

[Test] Shu, jeu de plateforme pas si paisible (Switch)

Bannière test Shu Switch

L’eShop recèle de petites pépites discrètes, et j’aime m’y aventurer pendant les promos (très fréquentes). C’est ce que j’ai fait cet hiver, et je suis notamment tombée sur Shu, dont je voudrais parler aujourd’hui. Grosse surprise pour ma part, j’ai fait le jeu d’un bout à l’autre en l’espace de quelques streams, même si je ne suis pas allée jusqu’aux 100%. J’ai même eu l’occasion de le présenter sur mon stand au Play Azur Festival, et il a été plutôt bien reçu. Quel est donc ce jeu dont vous n’avez peut-être jamais entendu parler, et que je ne sais toujours pas prononcer ?

 

Un village à sauver

Tout commence avec un village perché en haut d’une montagne, qui devient la proie d’un terrible Orage malveillant, qui possède sa propre volonté. Shu est l’un des survivants, et l’un des ancêtres a tout juste eu le temps de lui dire de rejoindre une tour, un lieu qui ramènera le soleil.

Au cours de son périple, Shu va traverser un littoral, des forêts, des canyons… Chaque territoire se compose de 3 ou 4 niveaux qu’il devra parcourir. Dans chacun d’eux, de nombreux objets à collectionner, et des prouesses à réaliser, montrant une forte rejouabilité. Il y a 6 poussins à retrouver dans chaque niveau, des papillons par centaines, des reliques, et on peut voir 2 chrono et une croix ansée, pour laquelle il faut terminer le niveau sans perdre une seule vie. Ce sont au total 21 niveaux qu’il faudra terminer pour arriver à bout de l’Orage.

Shu est un jeu de plateforme très simpliste en soi. Le personnage n’est pas très difficile à manipuler, il faut l’amener à l’autre bout du niveau, et le début du premier niveau permet d’apprendre les rudiments des contrôles. Qui ne sont pas très complexes, car en dehors des déplacements et des sauts, Shu ne possède qu’une seule capacité, celle de planer. Elle lui sera d’ailleurs très utile pour atteindre des plateaux éloignés, ou quand il y aura des courants d’air, pour se laisser porter et même faire quelques ascensions !

Mais sur son chemin, Shu va rencontrer quelques personnages, des survivants de son village. Chacun d’eux possède des capacités spéciales, qui seront utiles pour avancer, comme la possibilité de briser des blocs, d’adhérer aux parois, de faire une courte accélération… Bien entendu, les niveaux sont façonnés de telle sorte que chaque nouveau personnage se sente utile. Pour chaque territoire, Shu va ainsi rencontrer 2 survivants, qui vont le quitter peu après leur sauvetage.

 

Aucun ennemi en vue ?

La première chose qui peut surprendre après quelques minutes, c’est l’absence d’ennemis. Aucun monstre ne surgit de nul part, pas même un ver qui tourne en rond ou un requin qui saute de l’eau. Rien du tout. On dirait presque une petite balade qui se transforme en randonnée quand le chemin devient un peu plus escarpé.

Mais où est la difficulté alors ? Même s’il n’y a pas d’ennemis, les terres que Shu va devoir traverser sont hostiles, et la moindre erreur lui est fatale. Il n’a aucune barre de santé, uniquement 5 vies précieuses. La moindre chute dans un trou, piqûre par une épine ou chute d’un élément du décor lui coûtera la vie. A noter tout de même une grande quantité de points de sauvegarde qui évite de recommencer le niveau depuis le début. Et à ma grand surprise, chaque point de contrôle permet également de rendre les 5 vies à Shu. Donc autant dire que les Game Over seront rares, mais je dois avouer que j’en ai eu quelques-uns vers les derniers territoires…

Attention aux chutes, aux épines, aux fleurs qui s’affaissent quand on est dessus, et aux pommes d’épines qui tombent…

Toutefois, il ne faut pas oublier que l’Orage aux grandes dents rôde… Il cherche à tout détruire sur son passage et ne se laissera pas faire. Il surgit tout d’un coup au cours d’un niveau, sans prévenir, et se met à pourchasser Shu et les 2 survivants qu’il aura récupérés. S’ensuit alors une course-poursuite effrénée et terriblement stressante. C’est à ce moment précis qu’il faut mettre en oeuvre les capacités des 2 autres personnages, qu’on aura appris à maîtriser dans les séquences précédentes. Et très franchement, ces passages ne sont pas de tout repos !

C’est cet Orage le seul ennemi que nous verrons au cours du jeu. Un amas de brume, une dentition superbement effrayante et des bras qui essaient de s’agripper à nous pour nous faire chuter. Le moindre contact est fatal et nous ramène au dernier point de sauvegarde. Une fois arrivés à une sorte de plateforme musicale, les 2 survivants entament une mélodie qui éloigne un certain temps l’Orage, permettant aux 3 acolytes de s’échapper pour atteindre le niveau suivant.

Il est impossible de vaincre l’Orage, nous n’avons aucune arme ni aucune prise sur lui, et seule l’arrivée à la tour finale permettra d’en venir à bout. Donc terminer les niveaux jusqu’au dernier.

 

Un jeu beau et agréable

Clairement, le jeu est loin d’être difficile, même si les passages avec l’Orage nous donnent du fil à retordre. Mais malgré sa facilité initiale, on se laisse facilement prendre d’affection pour ses graphismes mignons et soignés et sa bande son reposante.

Les personnages ont un design étrange. Des sortes d’humanoïdes à bec à faible personnalité, principalement à cause de l’absence de paroles. Mais Shu plus particulièrement est très attachant. Sa petite bouille à côté du nombre de vie fait penser à un petit poussin, et quand il parcourt les niveaux, il est très fluide, et plane parfaitement.

Si on passe sur les décors, ils sont superbes. L’arrière plan est un peu flou pour faire la différence avec le niveau jouable, mais il y a des éléments qui ressortent, que ce soit vers l’avant ou vers l’arrière. Un beau travail, où rien n’a été mis de côté. Je noterai juste que certains éléments se confondent justement avec le décor et peuvent causer quelques erreurs.

La bande son n’a rien d’exceptionnelle, mais elle est également très bien travaillée. Douce, reposante, elle colle parfaitement avec le thème du jeu. Mais surtout, il faut prendre garde au moindre bruit, qui sera souvent signe d’un objet à collecter. Les papillons récupérés forment une petite mélodie, et les petits poussins à trouver émettent des petits cris qui permettront de les détecter.

Un dernier petit conseil pour la route, une fois que vous avez terminé le jeu, restez pour voir les crédits. Ils vous offrent de sublimes esquisses du jeu, et valent vraiment l’attente, surtout si vous avez aimé le jeu. La fin arrive beaucoup trop vite, et cela permet de prolonger un peu le plaisir.

Editeur : Coatsink Software
Supports : Switch (PC, PS4)
Tarif Switch : 8,49 €

 

Quitter la version mobile