Qui n’aime pas passer du temps dans un jeu aussi doux que mignon (à part mon homme, mais il n’a aucun goût en matière de jeu vidéo…) ? Yoshi revient dans un épisode exclusif à la Switch, pour mon plus grand plaisir. Lors de son annonce, j’avais adoré son côté coloré, toujours aussi mignon, et les décors en carton. Un petit changement agréable après l’épisode en laine sur Wii U. Mais ce qui m’avait attiré, c’était surtout la possibilité de jouer un niveau de l’autre côté, permettant de voir l’envers du décor. Un peu à la Flipping Death, mais en plus joyeux. Et avec Yoshi.
L’attente fut longue entre l’annonce et la sortie du jeu, et vous avez pu voir l’aventure dans son intégralité lors d’une série de streams (un peu rapides sur la fin, je le conçois). Je n’ai pas terminé le jeu à 100% mais j’ai avancé dans le post-game, et je vous livre maintenant mon avis.
Disparition du Soleil aux Rêves
Si vous connaissez déjà Yoshi, vous savez qu’ils sont plusieurs, et qu’ils vivent tous sur leur propre île. L’île des Yoshis. Et si vous ne le saviez pas, cela n’a pas trop d’importance. Ils semblent très heureux et se satisfaire de peu.
Ce qu’on apprend dans cet épisode, c’est qu’au sommet de la plus haute montagne de l’île se trouve le Soleil aux Rêves, qui aurait le pouvoir de réaliser les souhaits. Un objet de convoitise donc… On sent les problèmes arriver.
Cette fois encore, c’est Kamek qui met la pagaille, accompagné de Bowser Junior. En voulant s’emparer du Soleil, et avec la protection des Yoshi, le Soleil explose en plusieurs morceaux, et ses gemmes se retrouvent éparpillées dans un monde inconnu. Les Yoshis et le Soleil, vidé, atterrissent dans ce même monde (comme c’est pratique), et un Yoshi est désigné pour partir à la recherche des gemmes. Un ou deux, car le jeu est tout disposé à la coopération. Mais vous me connaissez, je joue uniquement seule, donc je ne vous parlerai que du mode solo. Le petit détail mignon en commençant, c’est qu’on peut choisir la couleur du Yoshi choisi.
Dans ce nouveau monde, les décors semblent très plats, et des rouleaux à dérouler symbolisent les chemins. Vous pouvez vous en douter, Yoshi devra parcourir plusieurs mondes et affronter des boss pour récupérer les gemmes perdues, et Kamek et Bowser Junior se mettront en travers de son chemin.
Voilà pour le scénario. C’est faible mais ça suffit pour donner un but et avancer dans l’histoire.
Mondes colorés et recyclage
Les niveaux sont tous construits sur la même base, si on met de côté le thème du monde. Ils sont faits de morceaux de recyclage, principalement du carton, mais aussi des boîtes de conserve, emballage, etc… Mais l’ensemble est bien repeint et décoré, pour un final harmonieux et très plaisant, et finalement très différent d’un monde à l’autre. Comme je le disais, le chemin est représenté par une bande de couleur jaune, mais il faut également tenir compte de l’arrière et du premier plans. Tous deux contiennent des ennemis, des pièces, ou des éléments sur lesquels envoyer des œufs est plus que conseillé. Ces œufs, ils s’obtiennent en avalant des ennemis, ou grâce à des boîtes qui en distribuent à l’infini.
Pas de grosses difficultés dans ces niveaux, donc si on cherche du challenge, ce n’est pas le bon jeu. Toutefois, les décors sont très variés, et j’ai beaucoup apprécié les mécaniques de jeu. Chaque niveau possède ses propres mécaniques. Des rouleaux, des oiseaux sur lesquels sauter, une forteresse, des boîtes de conserve et aimants à déplacer, des niveaux avec jeux d’ombre derrière des panneaux… Sans oublier quelques défis un peu moins classiques. Les développeurs ont usé d’imagination pour ne pas nous ennuyer malgré la facilité de l’opus.
Ce nouvel univers est composé d’une multitude de mondes, sous forme de boîtes. Je dois dire que je ne m’attendais pas à en voir autant. D’un autre côté, chaque monde dispose de très peu de niveaux, 2 ou 3, pas plus. Donc finalement, heureusement que les mondes sont nombreux, et pas seulement au nombre de 5 (nombre de gemmes).
Plus d’une dizaine de mondes sont ainsi disponibles. Prairies, maisons hantées, montagnes enneigées, plages paradisiaques… Les thèmes sont tous autant variés que les mécaniques des niveaux.
Ce qui fait la force du jeu, c’est surtout le soin apporté aux graphismes, et cette recherche de la moindre pièce, de chaque décor attaquable, et des fleurs, ces éléments caractéristiques des jeux Yoshi. Ici, elles sont essentielles pour avancer car il vous en sera demandé un certain nombre pour accéder aux niveaux suivants. Mais pas besoin de toutes les chercher de suite, la quantité nécessaire est bien moindre comparé à ce que vous pouvez cumuler.
Pour trouver ces fleurs, il faudra surtout bien observer tout ce qui vous entoure. Elles peuvent être visibles très clairement, mais pas toujours très accessibles, auquel cas il faudra user de vos œufs et bien viser. Mais elles peuvent également être cachées dans un petit nuage sur lequel il faudra passer pour qu’il se découvre, ou derrière l’un des éléments de l’arrière plan. Les possibilités sont multiples, et si l’emplacement n’est finalement jamais très complexe, il est facile de passer à côté. Moi qui essaie d’arpenter les niveaux au mieux, je n’ai pas toujours réussi à toutes les trouver du premier coup.
L’envers du décor
Même s’il est vraiment très beau, la description que j’ai faite du jeu jusqu’à présent reste assez classique. Il aurait donc pu être assez discret et il fallait lui trouver le petit plus qui attirerait le public. Ce petit plus, c’est le côté verso des niveaux. Après tout, chaque décor en carton peut être vu de l’autre côté, avec tous les éléments de montage.
Et c’est exactement ce qui nous est proposé. Une fois un niveau terminé, vous pourrez le refaire dans le sens inverse, à la recherche des Tipoochys, les bébés de Poochy qui se sont perdus dans le niveau. Bloqués quelques part, accrochés derrière un élément de décor, fuyant un ennemi… Ils peuvent être partout. Mais rassurez-vous, leur chasse ne sera pas très complexe. Malheureusement j’ai envie de dire, car le défi n’est clairement pas à la hauteur pour le coup. Dès qu’on s’approche d’un Tipoochy, avant même de le voir, on peut l’entendre couiner.
Du coup, dès qu’on l’entend, il ne reste plus qu’à le trouver et lui lancer un œuf pour le faire venir avec nous. Pas très compliqué finalement. Sur le principe c’est très sympa, mais c’est très répétitif, à l’inverse des rectos qui sont tous très différents. On a déjà découvert les nouvelles mécaniques, donc il ne reste plus qu’à faire le niveau dans l’autre sens et trouver les petits.
Le côté sympa, c’est de voir l’envers du décor. Les étiquettes sur les boîtes, quel type de produit ils ont utilisés pour faire telle ou telle plateforme… On retrouve même un peu de placement de produit avec quelques noms de marques ici et là…
Du coup, le petit plus qui m’avait tellement attiré, et plu lors de la démo, m’a un peu refroidie, et je dois dire que je ne les ai pas tous faits !
Pour prolonger le plaisir
J’en parlais un peu plus haut, les fleurs sont le moteur du jeu, elles permettent d’avancer dans l’histoire. Elles sont plus ou moins cachées dans les niveaux, mais il est possible d’en obtenir beaucoup d’autres par d’autres biais. Déjà avec des pièces qui s’avèrent être spéciales, ou en trouvant les Tipoochys dans les niveaux verso.
Mais aussi en collectant des « trouvailles », objets cachés dans les décors des niveaux et demandés par les Brikolos, petits personnages en boîte à l’entrée des mondes. Cela va demander d’arpenter les niveaux une fois de plus, mais permet un gain non négligeable de fleurs. A vous de voir comment vous préférez gagner celles qu’il vous manque.
Les fleurs vous seront également utiles pour le post-game, qui vous réserve encore quelques surprises, mais je n’en dirai pas plus sur ce point.
Au final, il est assez facile d’arriver au bout de l’histoire. Comptez environ 10h de jeu. Mais si vous cherchez le 100%, cette durée sera bien prolongée, avec toutes les fleurs, toutes les trouvailles, sans oublier les tenues. Des costumes en carton que Yoshi peut récupérer dans des bingos moyennant quelques pièces. Chaque monde possède son bingo, avec 10 tenues à l’intérieur. Mais n’attendez pas d’avoir assez de pièces pour tout acheter en une seule fois pour optimiser vos chances. Les boules avec les tenues ne sont présentes qu’une seule fois. Il n’y a pas de surprise, et c’est bien dommage… Mais le gros avantage de ces tenues, en dehors d’une esthétique discutable, c’est sans conteste la protection de Yoshi. Le jeu n’était pas assez facile, il fallait protéger Yoshi encore un peu plus. Mais cela ne m’a pas empêché de faire quelques game over dans des niveaux un peu plus complexes.
Editeur : Nintendo
Supports : Switch (Steam)
Tarif Switch : 59,99€
Jeu testé fourni par LaBoite Com Concept.
Pour terminer, je vous livre quelques images supplémentaires en bonus, le jeu est tellement beau que j’ai eu du mal à choisir !