Jusqu’à présent, je vous ai dévoilé quelques jeux testés un par un. Malheureusement, je ne vais pas pouvoir faire de même avec tous, il y en a beaucoup trop. Il n’y a qu’à voir le retard considérable pris… Par conséquent, il y en a certains que je vais grouper. Ceux pour lesquels j’ai moins à dire, que je n’ai pas vraiment vu en profondeur, par manque de temps, ou parce que j’y ai joué un peu par hasard.
Aujourd’hui je vais donc vous parler de quatre jeux indépendants. Deux que j’ai pu voir sur des stands ici et là, et deux que j’ai pu tester rapidement en direct avec l’éditeur.
Stranger Things 3
Le jeu est sorti depuis bien longtemps (le 4 juillet) et s’il m’avait vaguement tenté, je ne me suis encore jamais intéressée réellement à lui. C’était donc l’occasion ou jamais pour me faire une idée.
Le stand Netflix était énorme, et pas loin de celui de Nintendo, dans le Hall 9. J’y reviendrai très probablement dans mon article général sur la gamescom, mais je me devais de vous le dire ici. Je n’ai toutefois pas fait le tour complet. J’ai surtout profité des décors Stranger Things 3, une série que j’aime beaucoup. Attention aux spoils potentiels même si je vais éviter d’en faire.
Le jeu
C’est dans une des ailes du stand que le jeu était jouable, avec plusieurs bornes d’arcade, comme à l’ancienne. Nous avons essayé le jeu à 2 joueurs, sur 2 bornes différents. Mais la partie étant déjà initiée, nous n’avions pas le contexte (même si nous le connaissions grâce à la série) ni les tutoriels.
Il est possible d’alterner entre les différents personnages, en fonction de nos préférences et probablement de divers pouvoirs. L’action se passait alors de nuit, dans l’école si je ne me trompe pas, avec un décor plutôt sombre. Le but était de retrouver certains objets pour accéder à des pièces fermées. Donc surtout de l’exploration, et des combats contre les gangsters qui nous pourchassent. Je n’irai pas plus loin sur le gameplay car j’ai vraiment survolé cet aspect.
Par contre j’ai beaucoup aimé la direction artistique. Parfaite surtout quand on aime le rétro, et la série elle-même. Une vue isométrique, des images pixelisées en 16-bits, et la musique de la série <3.
Ce que j’en ai pensé
L’essai fut un peu trop court pour vraiment me faire un avis figé sur le jeu, mais je pense qu’il peut être très intéressant. Je n’en ferai pas une priorité, mais peut-être qu’à l’occasion de soldes sur l’eShop, je craquerai pour le petit côté nostalgique.
Un jeu à l’ancienne, avec le gameplay qui va avec. Par contre, je pense qu’il est vraiment réservé aux amateurs de la série, car pour le peu que j’ai vu, on suit complètement le scénario de la saison 3. Donc l’avoir vue avant permet de s’imprégner de l’ambiance, mais aussi de savoir un peu ce qu’il va se passer ensuite.
Trigger Witch
Trigger Witch est un jeu sur lequel je suis tombée totalement par hasard. Un matin, en allant vers le hall où se situait Nintendo, je suis passée devant un stand qui semblait présenter des jeux Switch. C’était au Hall 10, avec les éditeurs indépendants. Je me suis dit qu’il fallait que je revienne voir ça.
J’ai mis un peu de temps à le retrouver, mais ce fut chose faite, le tout dernier jeu du salon avant le grand départ… Il s’agissait du stand d’Eastasiansoft, et ce jeu spécifiquement est développement par Rainbite. Je ne savais strictement rien du jeu, en dehors du nom, et d’une affiche montrant des sorcières. Je n’avais pas fait attention aux détails… Et j’ai été bien surprise… Je vous laisse déjà voir avec le trailer !
Le jeu
Je ne saurais pas vous décrire avec exactitude le scénario. Tout ce que j’ai retenu, c’est la direction artistique et le gameplay. Ce qui est déjà pas mal cela dit, même si un peu plus de contexte aurait été le bienvenu. Il s’agit d’un jeu d’action / aventure, de prime abord assez classique, mais avec une grande particularité.
J’avais les commandes d’une petite sorcière plutôt mignonne, jusqu’à ce qu’elle sorte un énorme fusil pour tirer sur tout ce qui bouge ! Surprenant, je ne m’y attendais pas du tout ! A milieu d’un environnement extérieur très vert, le but est donc d’avancer en tirant sur les ennemis et en activant quelques mécanismes. Une sorte de Zelda au féminin, mais beaucoup plus violent. Les ennemis peuvent être plutôt mignons, mais n’en sont pas moins agressifs, et le sang coule à flots à chaque combat.
Comme dans un FPS, les armes peuvent varier en fonction de ce que laisse tomber l’ennemi au sol. A vous de voir ce qui est préférable pour telle action ou telle cible. A chaque tableau, il y a un mécanisme à actionner et/ou des ennemis à combattre. En général, les tableaux prennent un écran, parfois un peu plus. On enchaîne donc des phases d’action intenses avec des combats acharnés et des vagues d’ennemis de tous les côtés, avec un bain de sang, et des phases plus douces (autant que possible), avec de la réflexion et de l’exploration.
Ce que j’en ai pensé
En voyant le jeu, j’ai tout de suite pensé à Fairune, un de mes jeux indés favoris. Un univers coloré et tout en pixels, un petit personnage féminin, des ennemis à combattre et quelques énigmes. L’aspect mignon était poussé à son maximum avec des petits cœurs sur les « i » ! Mais je dois avouer que mon avis a totalement changé en voyant le côté « arme à feu ». Le décalage est tel que la surprise est obligatoire. Mais même en le sachant, je pense que les premiers tirs restent peu naturels au vu de l’environnement gentillet. Malgré tout, j’ai trouvé ça assez original pour que ça me plaise.
Par contre, la jouabilité n’était pas idéale. Certaines énigmes demandent des tirs précis mais la visée était tout sauf précise. J’avais beau savoir exactement quoi faire, il me fallait parfois plusieurs essais pour y arriver. Ce fut assez frustrant, et c’est pour moi un point à améliorer. Je n’ai pas poussé très loin ma partie, je pense que ce que j’en ai vu m’a donné un bon aperçu. Et selon le prix, je pourrai me laisser tenter, pourquoi pas ! C’est très bien réalisé, c’est beau, avec une musique en chiptune parfois un peu trop aiguë à mon goût, mais plutôt pas mal pour les amateurs du rétro et/ou les nostalgiques.
Mais c’est surtout ce décalage le gros point fort du jeu ! Un bon défouloir sous des airs de petit jeu pour enfants…
Trigger Witch devrait sortir en 2020, avec une version physique !
Button Button Up !
Circle Entertainement est un éditeur que j’apprécie beaucoup. Ils ont édité plusieurs jeux indés que j’ai adorés (dont Fairune, encore une fois…), et je suis de près leurs sorties. J’ai donc eu l’occasion de les rencontrer de manière un peu officieuse, dans un des espaces libres de la zone presse, et d’accéder pendant quelques minutes à leur dernière nouveauté, Button Button Up !
Le jeu
Button Button Up ! est un jeu de plateforme, où le protagoniste est un… bouton ! Oui, cela est très surprenant, mais vous avez bien lu. Un petit être tout rond, monochrome, avec des pieds, des yeux, et la possibilité d’utiliser du fil. C’est surtout cette dernière particularité qui nous intéresse pour le gameplay du jeu. Le bouton pourra ainsi se coudre lui-même à certains éléments du décor pour former une plateforme (utile quand plusieurs boutons sont jouables en même temps, ou en coopération), bloquer les lasers de sa propre couleur, grimper sur ses confrères boutons pour passer des obstacles… Ça parait simple, mais c’est efficace !
Même si je n’ai pas tout testé, je peux déjà vous dire que le jeu dispose également d’un mode battle à 4 joueurs, en plus du mode coopération à 2 avec certains niveaux spécialement étudiés pour plus de challenge.
Ce que j’en ai pensé
Le design est simple, le gameplay légèrement atypique sans être complexe, et le principe est plutôt original. J’ai beaucoup aimé ce que j’ai vu et expérimenté. Les différentes possibilités apportées par le fait d’être un bouton rendent le jeu assez dynamique. Ce qui n’est pas plus mal, étant donné que notre personnage n’est pas véloce… Il faut surtout voir Button Button Up ! comme un petit jeu sans trop de prises de tête, à faire seul ou en co-opération.
Le jeu est disponible depuis aujourd’hui sur l’eShop, au tarif de 11,99€. Je n’arrive pas à déterminer si le prix est correct ou un peu trop élevé, mais ayant eu le jeu, je vous en parlerai peut-être ultérieurement…
Lost Wing
Pour ce dernier jeu, je vais faire assez court. Je dois avouer que mon essai s’est fait dans des conditions très défavorables, qui n’ont pas aidées. J’ai essayé le jeu sur Switch en mode portable, debout, au milieu du stand dans le hall 10. Les stands alentours étaient particulièrement bruyants, j’ai eu du mal à comprendre ce que me disait le développeur, et je n’ai pas pu profiter de la musique du jeu. Ce qui est fort dommage car c’est ce qui m’avait attiré dans le trailer, cette bande son très dynamique et électronique.
Le jeu
Lost Wing est un jeu type shoot’em up spatial, très rapide. Je ne suis pas une habituée du genre, mais il me paraissait très intéressant. Le joueur pilote un vaisseau qui avance très vite vers l’arrière plan, comme dans une sorte de tunnel. L’environnement est très sombre, seuls des éléments éclairés permettent d’illuminer un peu le jeu. Parmi ces éléments, on retrouve des obstacles à éviter, ou des bonus à collecter pour avancer.
Pour le gameplay, ça reste classique. Haut, bas, droite, gauche. Toutes les directions sont utilisées, et il s’agit surtout de choisir la bonne, et au bon moment !
Ce que j’en ai pensé
Le jeu est assez addictif malgré son fort aspect die and retry. J’ai plusieurs fois relancé la partie après un crash, même si au final je n’ai réussi à finir aucun niveau. La vitesse est élevée, et je jouais dans de mauvaises conditions. Mais même avec ça, je n’ai pas d’excuses, je suis très mauvaise à ce genre de jeu..
Ce n’est peut-être pas pour moi, mais je pense que les amateurs de jeux spatiaux, de vitesse, et de réflexes sauront s’y retrouver. Quelques ralentissements étaient à noter dans le jeu, mais ça restait une version démo qui sera améliorée. Par contre, les graphismes sont très soignés et les décors particulièrement beaux, même si le joueur n’a pas vraiment le temps de s’y poser.
Le jeu doit sortir d’ici la fin de l’année chez 2awesome Studio (développé par BoxFrog Games), sans plus de précisions.
Au final, pas de gros coups de cœur parmi cette petite sélection, mais pas de grosse déception non plus. Des jeux sympathiques, pour tous les goûts, que je ne regrette pas d’avoir découverts.
Les photos sans le filigrane « PG » sont issues des press kit des développeurs.