Il me tardait d’écrire cet article. En fait, il me tarde de vous parler de tous les jeux de la Gamescom… J’ai eu la chance de pouvoir assister à la présentation de 3 jeux de Modus Games (à la suite en plus), et les 3 m’ont particulièrement plu ! Je n’ai malheureusement pu tester plus concrètement qu’un seul jeu sur les 3, le reste n’étant que des présentations générales, mais ce sont tous des titres que je vais attendre avec impatience !
Quels sont-ils donc ? Et bien nous avons Trine 4, une série que je connais très peu mais qui m’a toujours beaucoup attirée, Cris Tales annoncé il y a peu et pour lequel j’ai eu un vrai coup de cœur, et Ary and the Secret of Seasons, que je connais et suis de près depuis l’édition 2017 de la gamescom !
Trine 4
Moi qui aime les univers magiques, les jeux de plateformes et les jeux de réflexion, la licence Trine m’est apparue comme une évidence quand je l’ai découverte. Ce n’est pas si vieux, c’était avec l’épisode Enchanted Edition sur Wii U. Surtout sa démo en fait. Je n’ai malheureusement jamais eu le temps de jouer au jeu bien que je l’ai acheté… Donc quand j’ai su qu’un nouvel épisode allait sortir, sur Switch, et qu’il était visible à la gamescom, je me suis empressée de demander un rendez-vous ! Le jeu fut présenté par l’équipe des développeurs, Frozenbyte, et nous avons eu droit à quelques minutes de test du jeu avec la Switch en mode portable.
Le jeu
Je dois avouer connaître assez peu les scénarios de la licence malgré tout, donc je suis aller creuser un peu dans les communiqués de presse. Il s’agit ici d’une toute nouvelle histoire, centrée sur 3 héros emblématiques de la série. Donc ne pas avoir fait les jeux précédents ne semble pas problématique. Je ne connaissais juste pas tout l’historique des personnages ni leurs capacités, mais cela s’apprend au fur et à mesure.
Dans Trine 4 – The Nightamre Prince, les cauchemars du Prince Selius ont pris vie, et menacent le monde réel. Le but est évidemment de les combattre pour ramener la paix dans le monde. Mais ce ne seront pas les seuls cauchemars à affronter, car ceux de nos personnages pourront également apparaître par moments, pour des combats contre soi-même. Ce nouvel épisode est par ailleurs l’occasion de mettre en place de nouvelles possibilités, comme celle de nager sous l’eau. D’autres capacités se débloquent pour chaque personnage au fur et à mesure de l’histoire. Certains peuvent manier le feu, d’autres l’eau ou encore l’électricité… C’est en combinant les pouvoirs de chacun que le (ou les) joueur(s) pourra venir à bout des énigmes qui se dressent sur son chemin, de manière très dynamique et plutôt intuitive.
Tout ceci se déroule dans un environnement de conte de fées, dans un jeu de plateforme en 2.5 D particulièrement réussi. Un des très gros points forts du jeu, c’est sa direction artistique. Les paysages sont sublimes, et nous enchantent dès les premières secondes du jeu. Des grandes étendues en arrière plan, des forêts fournies à traverser, avec les mécanismes permettant d’avancer cachés entre les branches ou derrière un rocher… C’est vraiment magnifique, avec des textures très détaillées (parfois trop, il y a beaucoup de décor à analyser à l’écran), et les musiques qui accompagnent le jeu sont parfaitement choisies. Un mélange entre aventure et combats épiques qui ne laisse clairement pas indifférent.
Ce que j’en ai pensé
Pour le peu que j’ai vu, et le peu que je connais de la série, j’ai adoré ! Le style de jeu me correspond tout à fait, la direction artistique est à tomber, et même si le jeu est avant tout pensé pour la co-op (jusqu’à 4 joueur en simultanée), il reste tout à fait jouable en solo. Dans tous les cas, les 3 protagonistes sont présents à l’écran (à 4 joueurs, il y aura 2 fois le même), mais quand on joue seul, il faudra passer de l’un à l’autre selon le besoin. Il semble que la difficulté soit adaptée en fonction du nombre de joueurs, ce qui est très bien pensé ! Donc il n’y aura probablement pas d’énigmes demandant d’utiliser plusieurs pouvoirs en même temps.
J’ai pu jouer un court instant, et le charme n’est pas retombé, bien au contraire. Le jeu est très fluide, le début de la partie nous accompagne dans les commandes et l’apprentissage des capacités de chacun, et les énigmes sont amenées petit à petit. Difficile de ne pas rester de glace devant les décors qui sont des chefs d’oeuvre, mais j’ai voulu découvrir un maximum de choses en peu de temps, donc j’ai pas mal accéléré. Les phases de plateforme et de réflexion sont bien ficelées, pour le moment je n’ai pas vu d’énigme trop tordue. Côté temps de jeu, je pense qu’il peut être conséquent, étant donné qu’il y a de nombreux secrets à découvrir. Pour cela, il faudra souvent revenir sur les niveaux précédents une fois certaines capacités débloquées. Parmi ces secrets, des lettres qui vont nous en apprendre un peu plus sur le scénario, lui donnant un peu plus de profondeur, ce qui devrait plaire à certains.
Je ne pourrai pas faire le jeu à sa sortie qui est très proche (le 8 octobre), mais j’ai hâte de pouvoir me pencher dessus !
Cris Tales
Un peu avant l’E3, Modus Games a annoncé l’arrivée d’un nouveau RPG, développé par Dreams Uncorporated et Syck. Il est décrit comme une lettre d’amour aux RPG classiques des années 90 (Chrono Trigger, Super Mario RPG, Final Fantasy, ou encore Persona et Bravely Default…), et les premières images m’avaient vraiment ravie. Un design original qui me plaisait beaucoup, et surtout un concept un peu atypique, même si je ne savais pas encore exactement comment cela allait s’articuler. Le résultat fut encore mieux que ce que j’espérais après avoir assisté à la présentation du jeu !
Le jeu
Cris Tales met en scène Crisbell, une héroïne chronomancienne, et ses compagnons, qui doivent empêcher le monde de sombrer à cause d’une impératrice du temps qui menace Crystallis et les quatre autres royaumes de la région. Voilà pour le scénario, même si c’est très court.
Mais le plus important arrive. Par une étrange magie, Crisbell a la possibilité de voir le présent, le passé et l’avenir, en même temps ! C’est-à-dire que l’écran est partagé en 3, chacun dans sa période de temps. Ainsi, lors de l’exploration d’une ville, en avançant dans les rues, on pourra voir l’évolution des personnages et des bâtiments. Constructions qui vieillissent ou qui ne sont pas encore commencées, adultes qui deviennent enfants d’un côté et vieillards de l’autre… Pas à ce point non plus, car 7 années séparent chaque période, mais le changement est bien visible.
Outre le côté surprenant et original, cette vision du temps en simultanée va être très utile lors de l’exploration du monde de Crisbell. Elle-même n’a pas d’action sur le passé et le futur, mais elle est accompagné par un ami de poids ! Matias, une grenouille orange assez rigolote affublée d’un haut de forme et d’un nœud papillon, peut être envoyé dans toutes les périodes, et agir sur certains points. Ainsi, quand Crisbell plante une graine dans le présent, elle peut voir que la graine a poussé et donné un fruit dans le futur, et Matias va pouvoir aller le chercher. Ce fruit pourra alors être utilisé dans une potion qui permettra de réparer un bâtiment dont l’accès est nécessaire pour la suite… C’est avec un ensemble de mini-quêtes mettant en jeu ce concept, que vous allez pouvoir résoudre les quêtes principales et avancer dans le jeu.
Cette gestion du temps sera également utilisée en combat. Car oui, n’oublions pas que nous sommes dans un RPG ! Ce sont ici des combats au tour par tour, comme beaucoup d’autres jeux du genre. Mais ce qui nous intéresse surtout, c’est qu’il sera possible d’envoyer les ennemis, ou l’équipe, dans le passé ou dans le futur.
Chaque ennemi et chaque attaque aura ses spécificités liées au temps. Ainsi, il ne vaut mieux pas envoyer un dragon dans le futur, car il n’en sera que plus fort. Il est préférable de choisir le passé, en espérant même qu’il soit encore dans son œuf 7 ans auparavant ! Mais si vous enflammez un ennemi, quoi de mieux que de lui faire passer 7 années dans les flammes en une seule fois. Les dégâts seront ainsi cumulés, et vous pourrez le voir disparaître en une seule attaque ! C’est une stratégie qui va s’apprendre au fil du jeu, en fonction des types d’ennemis, de leurs forces et faiblesses (eau, feu, acier…).
Par ailleurs, à noter que les adversaires n’ont aucune barre de vie. C’est une volonté des développeurs. Le joueur au regard averti saura toutefois reconnaître les animations spécifiques selon le degré de blessure…
L’environnement du jeu tire ses sources de la Colombie, avec des bâtiments qui existent réellement là-bas. Je ne saurais le vérifier, mais ce sont les mots des développeurs, et je trouve que c’est une excellente idée. Surtout que le rendu est vraiment joli ! Le jeu est entièrement dessiné à la main, en 2D mais avec des effets 3D, dans un style coloré et sans contours, pour un rendu très agréable. Les musiques lors de l’exploration sont assez douces, et plus animées lors des combats, sans être particulièrement remarquables. Je dois avouer ne pas trop y avoir prêté attention. Par contre, j’ai surtout remarqué le travail dans les bruitages, et notamment lors des changements de période. Enfin, absolument tous les textes sont doublés, en anglais, avec un sous-titrage disponible en français.
Ce que j’en ai pensé
Le jeu me plaisait déjà avant de l’avoir vu, mais maintenant je l’attends avec impatience ! Tout ce que j’ai vu m’a plu ! Le concept très original des 3 périodes de temps sur le même écran, le système de combat avec cette gestion du temps, les graphismes… Chaque décor était sublime, de même que les combats, les personnages et les ennemis. Chacun a sa personnalité propre, son design fort et puissant, et bien sûr son look passé et futur. J’ai vraiment été charmée par le design du jeu !
Le gameplay est très atypique, et demande un peu plus de réflexion et de stratégie qu’à l’accoutumée, j’adore ! Il faut penser à tout, imaginer comment agir sur le futur pour obtenir ce qu’on recherche, ou comment était quelque chose ou quelqu’un dans le passé pour nous aider. Sans oublier les phases de combats, où cette réflexion sera à mener dans un tout autre but !
Pour autant, le jeu ne semble pas très long, car il est annoncé pour une vingtaine d’heures. Je dois dire que c’est parfait pour moi ! Il pourrait peut-être y avoir plusieurs fins, car le jeu va proposer des choix tout au long de l’histoire, qui auront un impact sur la suite. Jusqu’à quel point l’impact sera grand, je ne sais pas, mais il ne faudra pas les faire à la légère. Le premier que nous avons pu voir, c’est celui de sauver un bâtiment sur 2 qui avaient besoin d’être réparés. Chacun va apporter quelque chose à Crisbell, mais on ne sait pas forcément quoi, ni comment, et surtout on ne pourra pas revenir en arrière !
Au fil de la présentation, le côté hommage aux RPG d’antan (et aux plus récents), s’est bien fait sentir. Plusieurs clins d’œil à de nombreuses licences se retrouvent ici et là. Le style graphique du menu en combat qui rappelle Persona, la carte du monde à l’ancienne, avec les bâtiments de taille démesurée par rapport à la carte et au personnage, avec des ennemis qui peuvent surgir à n’importe quel moment, qui reprend le concept de Bravely Default et bien d’autres jeu avant lui, ou la possibilité d’obtenir des attaques plus puissantes si elles sont lancées pile au bon moment, pour un petit côté Paper Mario. Cela plaira aux plus nostalgiques, et aux chercheurs de références, les autres profiteront du jeu tout simplement.
Je regrette de ne pas avoir eu le jeu entre les mains pour mieux me rendre compte de la jouabilité. De la part des développeurs, ça avait l’air très facile ! En tout cas, j’ai hâte de connaître la date et d’y jouer ! Pour le moment, on sait juste que le jeu sortira en 2020 sur toutes les plateformes.
Ary and the Secret of Seasons
Voilà un titre que je suis depuis que je l’ai aperçu, en 2017 au même endroit. C’était à l’Indie Arena Booth, et il était jouable, mais n’en était qu’à ses débuts. Cette fois, il approche de la fin du développement, et même si nous n’avons eu droit qu’à une présentation, je me souviens parfaitement de mon ressenti lorsque j’y ai joué. Je connaissais donc la partie exploration, j’ai pu voir cette fois un boss en action. Ici encore, la présentation était faite par les développeurs, l’équipe d’eXiin.
Le jeu
Cette fois, nous sommes sur un jeu purement aventure, en 3D. Aryelle (ou Ary pour les intimes) est la Gardienne de l’Hiver, et elle peut manipuler les saisons. Enfin, elle va apprendre à les manipuler au fil de l’histoire, les unes après les autres. Le monde dans lequel elle vit, Valdi (promis, la blague n’était pas voulue mais je l’ai laissée quand même), connait un dérèglement de ses saisons. Dans chaque région du monde, la saison principale est inversée. Et c’est aux Gardiens des Saisons de trouver l’origine du problème et d’y remédier, pour éviter qu’un mage maléfique, autrefois vaincu et enfermé, ne surgisse à nouveau pour semer le chaos autour de lui. Il faudra ainsi parcourir chacune des 4 régions de Valdi, combattre les ennemis, et rétablir l’équilibre des saisons.
La capacité d’Ary à modifier les saisons se traduit par la formation de bulles intégrant la saison souhaitée. Ainsi, une bulle d’hiver (c’est mignon comme terme je trouve, non ?) aura pour conséquence des colonnes de glaces, des lacs gelés et de la neige un peu partout. Tandis qu’une bulle de printemps permettra de découvrir de l’herbe. Mais uniquement à l’intérieur de cette bulle. D’abord toute petite, elle pourra s’agrandir en fonction de son expérience, mais aussi grâce à des monolithes placés un peu partout dans l’environnement. Ces pierres permettront également de figer la bulle, et de la déplacer si nécessaire, pas forcément autour d’Ary.
Chaque saison possède des ennemis spécifiques. D’autres peuvent être renforcés ou affaiblis. C’est à nous, joueurs, d’apprendre à les connaitre, pour utiliser la bonne saison au bon moment.
Ce que j’en ai pensé
Ce jeu n’est pas une surprise pour moi, mais la présentation a continué de me conforter dans mon choix. Le concept des bulles de saison me plait beaucoup, et dynamise énormément l’action. Cela m’avait paru simple pendant les phases d’exploration, mais avec la présentation du boss, j’ai l’impression que ce sera un peu plus complexe (je n’ai jamais été très douée quand il s’agit de se coordonner). Mais malgré mon manque de skill dans les jeux en 3D, je reste admirative des designs du jeu. Très différents des 2 précédents, plus classiques, mais néanmoins très réussis.
Chaque région semble posséder son thème de référence. Il y a des prairies, des montagnes, une ville japonaise avec lampions et châteaux médiévaux… C’est un jeu qui se contemple, tout en réfléchissant à ce que pourrait donner le paysage en été, au printemps, en automne ou en hiver. Je pense d’ailleurs qu’il ne faudra pas hésiter à faire quelques petits essais ici et là, on pourrait peut-être même découvrir des secrets inattendus…
Depuis la fois précédente, Ary a beaucoup gagné en expressivité. Son visage montre beaucoup plus facilement ses émotions, qui varient régulièrement. Cela lui apporte une personnalité qui peut manquer dans certains jeux. Les développeurs ont également beaucoup travaillé sur les cinématiques. L’envol sur l’un des boss durait peut-être un peu longtemps, mais permettait de bien profiter des décors et de la beauté du jeu !
Au total, il faudra compter environ 10 à 15 heures de jeu pour terminer Ary and the Secret of Seasons. En sachant qu’il y a plusieurs secrets à découvrir, donc vous pourrez prendre votre temps. Le jeu devrait sortir en début d’année 2020, sur toutes les plateformes, il ne reste plus qu’à attendre.
Très honnêtement, j’ai hâte de voir tous ces jeux vus lors de ces présentations. Pas forcément pour leur sortie (Trine 4 arrive trop vite pour moi), mais ils font tous partie de mes 10 jeux préférés de cette gamescom. Il faudra d’ailleurs que je pense à finaliser le classement, mais tout d’abord je dois vous parler de tous les autres jeux vus…
En tout cas, Modus Games propose des jeux vraiment beaux et bien pensés, originaux, et pour tous les goûts. Il y en avait également 2 autres visibles sur le stand (dont un jeu d’horreur), mais ce n’était pas mon genre donc je n’ai pas souhaité prendre de rendez-vous. Les 3 jeux que j’ai pu voir étaient très différents, visuellement, par leur genre et surtout leur concept. Mais c’est là toute la richesse, et je pense avoir fait les bons choix !
Les images sans le filigrane « PG » sont issues du press kit de l’éditeur.