Pendant la gamescom, Microids proposait dans la partie business 3 jeux totalement différents. Je me suis positionnée sur les 3, étant très curieuse même s’ils ne correspondent pas vraiment à mon genre de prédilection. Mais ils m’intéressaient personnellement, et je n’y suis pas allée seule ! Nous étions deux pour ce rendez-vous (nous avons enchaîné les trois tiers à la suite), ce qui fut très utile pour le mode coop d’Asterix & Obelix XXL3, pour la connaissance de la licence XIII que je ne connais pas du tout, et le genre QTE pour Blacksad : Under the Skin.
Mais tout d’abord, un petit mot sur le stand en lui-même. Il était transformé en un salon à l’ambiance enquête new-yorkaise des années 50, aux couleurs de Blacksad. Des fauteuils verdâtres, une table basse en bois, de vieux journaux et une lumière tamisée… De quoi commencer l’enquête avec un bon café ! Sans oublier le superbe accueil par Célia, et toute l’équipe de Microids !
Astérix & Obélix XXL3 : Le Menhir de Cristal
J’aime beaucoup les bandes dessinées et dessins animés Astérix, mais je connais beaucoup moins l’univers des jeux vidéo de la licence. Je n’ai pas joué à un titre récent, seulement sur SNES et GameBoy, avec des épisodes de jeux de plateforme en 2D à défilement latéral. Ici, le jeu est totalement différent. Suite de XXL2 très longtemps après sa sortie, il sera disponible le 21 novembre, sur Nintendo Switch, PlayStation 4, Xbox One et PC.
Nous avons eu la chance d’y jouer en co-opération avec Seb (pour la première fois dans la saga des Astérix & Obélix XXL), alternant chacun avec la gestion d’Astérix ou Obélix, histoire de donner un avis sur les 2 personnages.
Le jeu
Toute la Gaule est occupée… Toute ? Non, car… Bon, je ne vais pas vous faire tout le discours d’introduction des Astérix, vous le connaissez très certainement ! Tout commence dans ce même village des irréductibles gaulois. Mais suite à un message reçu par Panoramix, une mission va les faire voyager pour une nouvelle aventure. Dans leur quête, ils seront accompagnés (devront porter plutôt, et plus particulièrement Obélix) d’un menhir de cristal, aux pouvoirs mystérieux.
Pendant la démo, nous avions tous les pouvoirs du menhir à notre disposition, afin d’avoir un meilleur aperçu des possibilités du jeu. C’est-à-dire le feu, la glace, et le magnétisme. Ce dernier est un peu moins instinctif, et il permet notamment d’attirer tous les Romains qui sont en armure pour les battre d’un coup, ou de former un bouclier protecteur autour d’Astérix et Obélix. Mais chaque pouvoir ne pourra s’activer qu’après avoir trouvé la pierre correspondante.
On retrouve avec grand plaisir nos amis Astérix, avec sa petite taille qui lui permet d’atteindre des endroits uniques, et sa potion magique, et Obélix, avec sa certaine masse volumique, et donc le menhir de cristal. Même sans pouvoir, celui-ci reste utile, en tant que rocher permettant de tout casser autour de soi ou d’aplatir des Romains !
Afin d’avancer dans le jeu, d’atteindre les camps romains ou de trouver les pierres, un peu d’exploration sera de mise. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est fluide, et les décors sont sublimes ! Très loin du simple jeu de plateforme SNES, Astérix et Obélix se déplacent ici dans toutes les directions, et doivent parfois retourner tous les recoins d’une zone pour débloquer un mécanisme indispensable pour continuer.
Mais la plus grande partie du jeu, ce sont surtout des combats contre des multitudes d’ennemis. Des Romains la plupart du temps, tout du moins pendant la démo. Ils arrivent par dizaines, mais les deux gaulois savent y faire. En prime, le menhir et ses pouvoirs seront très utiles pour accélérer les choses et passer plus vite à l’étape suivante.
Ce que j’en ai pensé
La première chose qui m’est venue à l’esprit en voyant le jeu, avant même de prendre la manette en main, c’est sa beauté. On est plongé dans l’univers d’Astérix, et les fans de la BD ne pourront qu’en être ravis. Le jeu est très fluide, les séquences d’exploration sont un vrai plaisir. Petit bémol sur la co-opération dans ce cas-là, car la caméra ne sait plus qui suivre si les deux joueurs s’éloignent trop l’un de l’autre, et il y a parfois quelques sauts hasardeux à refaire…
Par contres les séquences de combat sont beaucoup trop importantes. C’est le coeur même du jeu, mais ce n’est clairement pas mon style. C’est cet aspect hack’n slash qui me freinera sur l’acquisition du jeu. Ce ne sont pas quelques ennemis par-ci, par-là qui se retrouvent sur notre route, mais de vraies armées, très régulièrement, qu’il faut combattre. Les combats restent tout de même assez rapides malgré tout grâce à la force des deux personnages. Cela n’empêche pas de faire attention, car j’ai été touchée un certain nombre de fois !
De par la présence du menhir et de ses capacités, le jeu tourne cette fois essentiellement autour d’Obélix. Il est donc souvent plus intéressant de le jouer lui plutôt qu’Astérix. Pour autant, la co-opération apporte un vrai plus, et évite de passer de l’un à l’autre pour certains actions ou lieux à accéder.
Si on met de côté les combats, j’ai vraiment beaucoup aimé ce que j’ai vu, retombant en enfance immédiatement !
L’avis de Seb :
Le jeu est très ressemblant à la BD, idéal quand on adore la saga comme moi ! Obélix est le personnage le plus intéressant à jouer, du fait du menhir, mais Astérix dispose de la potion, et de sa petite taille pour passer partout. C’est ludique et très agréable.
Blacksad : Under the Skin
Pour le coup, j’étais en terrain totalement inconnu avec Blacksad. Je ne connais pas du tout la série, ni la bande dessinée dont le jeu est inspiré. Enfin, il s’inspire de l’univers, mais pas d’un volume précis. Un jeu d’aventure narratif, avec de nombreux passages QTE, PEGI 18. Je sors un peu de ma zone de confort, mais la curiosité était très présente, et je suis bien contente de l’avoir essayé !
Le jeu arrive très bientôt, le 14 novembre en éditions limitée (PC, Xbox One et Playstation 4) et collector (PS4 et Xbox One), et le 28 novembre dans les 2 versions sur Nintendo Switch.
Le jeu
New York, dans les années 50. Un homme est retrouvé pendu dans un club de boxe. L’homme suspecté du meurtre, qui était son protégé et meilleur espoir, Robert Yale, est porté disparu. La fille de la victime, Sonia, fait alors appel à un détective privé pour résoudre cette enquête. Ce détective, c’est John Blacksad, un chat noir semi-humain, et le protagoniste principal de l’histoire.
En fait, tous les personnages de l’histoire sont des animaux. La licence utilise l’anthropomorphisme dans toute sa splendeur. Panthère, chien, chèvre, rhinocéros, de nombreux animaux sont représentés au cours de l’histoire. C’est d’ailleurs un rhino qui déboule dans le bureau de Blacksad, très mécontent, et met en place l’ambiance sombre et violente du jeu.
C’est cette première scène d’action qui m’a mise dans le bain, avec une cuisante défaite. Je n’ai pas l’habitude des QTE, clairement… Dans Blacksad, chaque choix que vous aurez à faire aura des conséquences dans le reste de l’histoire. Même si un premier mauvais choix vous amène sur l’écran de fin après seulement quelques minutes de jeu ! Tous les choix que vous ferez seront importants, et révéleront votre personnalité et votre morale. Vous pouvez essayer d’aider tout le monde en restant droit et loyal, ou bien faire les pires coups fourrés et accepter les pots de vin. J’ai beaucoup fait rire les personnes autour de moi avec mon côté bisounours, gentille avec tout le monde, ça dénotait un peu du cadre du jeu !
Au total, il y a sept fins du jeu à découvrir, et il faut compter environ 12 à 15h pour chacune. Le jeu complet se découpe en scènes d’action et de choix, en cinématiques, mais aussi sessions de réflexion, ou John Blacksad utilise tous ses sens félins pour parvenir à trouver des indices autour de lui. Des séquences très intéressantes, et différentes du reste du jeu. Au joueur de trouver les indices, soit grâce à la vue perçante du détective, son odorat, son ouïe…
Ce que j’en ai pensé
Malgré une ambiance sombre et un scénario qui tourne autour de la corruption et de la violence, j’ai été très agréablement surprise par le jeu. J’ai été facilement aspirée dans l’enquête, voulant en savoir plus, en gardant ma morale autant que possible. Mais je me voyais déjà refaire le jeu en choisissant les pires possibilités, juste pour voir !
La direction artistique met parfaitement le joueur dans le thème, et la musique type charleston des années 50 est vraiment dynamique. Par contre, comme toutes les oeuvres mettant en scène cette période, il y a une certaine lenteur générale qui n’était pas vraiment à mon goût. Blacksad se déplace trop lentement pour moi, ce qui cause quelques frustrations, et ne donne pas toujours envie d’arpenter les moindres recoins d’une pièce. Par contre, un gros oui pour les sessions d’enquête version chat ! Avec une carnet de notes pour ne rien oublier de l’histoire (pas besoin d’en prendre un vrai à côté de soi).
Petit plus du jeu (information ultérieure à mon essai), il a remporté le prix de « Meilleur jeu d’Aventure/Action », délivré durant les gamescom awards. Ce n’aurait peut-être pas été mon choix premier, mais en tout cas c’est une très belle découverte. Je me dit que j’ai bien fait de changer un peu de genre de jeu, sinon je serais passée à côté et ça aurait été bien dommage ! Sans le prendre à sa sortie, je pense que je me laisserai tenter à l’occasion, histoire de voir les différentes fins…
XIII
Je pense que ce nom vous est familier, que vous soyez amateur de la bande dessinée ou pas. Pour ma part, je ne connais que de nom, mais je n’ai jamais lu, vu ou joué à un épisode de la série. C’est donc une totale découverte, ce qui n’est pas toujours pratique pour parler d’un remake. Heureusement, Seb connait très bien le jeu original de 2003, et il a pu donner un avis un peu plus comparatif.
Nous n’avons pas pu joué au jeu, juste assister à une présentation. Le jeu n’est pas encore terminé, et a été repoussé courant 2020 (au lieu du 13 novembre), sur Switch, PS4, Xbox et PC.
Le jeu
L’histoire reprend les 5 premiers volumes de la bande dessinée, quand le héros est encore amnésique, et accusé de l’assassinat du Président des Etats Unis. Seuls indices pour retrouver la mémoire et l’innocenter : une clé, et le fameux tatouage « XIII ». Le joueur est invité à parcourir 34 niveaux, avec vue à la première personne. C’est avant tout un jeu de tir en FPS, avec une multitude d’armes sur le chemin, mais il y a également de l’exploration et de l’infiltration au programme.
Le jeu reprend exactement le même level-design que son prédécesseur, mais les graphismes ont été entièrement revus, et mis en place avec le moteur Unity. Les bruitages ont également été entièrement refaits. Le cel-shading a été évidemment conservé et fortement amélioré. Les niveaux sont ainsi beaucoup moins vides qu’à l’époque, avec plus de détails, et d’effets d’ombres et de lumière. L’intelligence artificielle a elle aussi été retravaillée pour une meilleure expérience de jeu. Ainsi, les connaisseurs retrouveront leurs marques, mais devaient se réjouir des améliorations apportées.
Les avancées technologiques ont permis d’apporter quelques évolutions au jeu. Par exemple, la limite de 4 ennemis par zone n’est plus d’actualité, et le joueur risque d’être confronté à plus d’ennemis qu’auparavant. Parmi les nouveaux contenus, on peut noter la possibilité de sprinter, et la visée à deux mains.
Ce que j’en ai pensé
Comme je ne connais pas du tout le jeu de base, je ne peux pas vraiment comparer. Mais j’ai beaucoup aimé ce que j’ai vu. Le jeu est bien travaillé, fluide, et bien contrasté. Le côté bande dessinée est très marqué, avec les cinématiques découpées, le style graphique, les contours noirs importants, et tous les bruitages et onomatopées affichés à l’écran. Un style qui me plait beaucoup, si on met de côté l’aspect FPS qui n’est pas pour moi.
Pour Seb qui a beaucoup joué au premier épisode, ce remake est en effet très ressemblant. Peut-être même trop, car malgré tout ce qui a été dit, il n’a pas trop vu les améliorations. Mais le fait que ce soit une présentation et que nous n’ayons pas pu y jouer n’a pas aidé.
Trois jeux, trois ambiances totalement différentes, trois titres issus de bandes dessinées ! J’ai vraiment aimé ces découvertes, qui devraient plaire à la majorité d’entre vous. Ces essais m’ont démontré (si c’était encore encore nécessaire…) qu’il ne faut pas s’arrêter à un a priori, à un genre ou à une ambiance. J’ai beau adoré l’univers d’Astérix et ne pas du tout connaître celui de Blacksad, ce dernier m’attire finalement plus. En tout cas, tous ces jeux arrivent dans les prochains mois, dont deux en novembre.
Et encore un grand merci à toute l’équipe de Microids pour leur accueil !
Les images sans le filigrane « PG » sont issues du kit presse de Microids.