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[Test] The Gardens Between, ôde à l’amitié (Switch)

Bannière test The Gardens Between Switch

Il est de ces jeux qui nous attirent, mais qu’on ne fait pas de suite. Et quand on prend le temps de s’y mettre, c’est une claque. The Gardens Between fait partie de ces jeux. Il y en a bien d’autres (je pense surtout à Zelda BotW que j’ai commencé sur le tard et toujours pas fini), mais j’en parlerai peut-être un autre jour… Le jeu m’attirait par son aspect défilement du temps, et ces petits niveaux.

Je voulais vous le proposer en stream découverte, mais finalement je l’ai fait d’une traite, soit environ 3h de jeu. C’était court mais intense, voyons en détails pourquoi.

Une mise en scène curieuse

The Gardens Between se déroule sans paroles. La cinématique de début nous montre 2 adolescents, Arina et Frendt, dans une cabane dans un arbre, au milieu d’un jardin en centre-ville. Il fait nuit, il pleut, puis le temps s’arrête, et revient même en arrière. Les 2 protagonistes se retrouvent alors échoués sur la plage d’une petite île déserte. Leur cabane en vrac à côté d’eux. Que s’est-il passé ? Comment sont-ils arrivés là ? Quelle est leur relation ? Nul ne le sait.

Le tutoriel nous apprend à déplacer les personnages et agir sur les divers mécanismes. Quoique déplacer est un bien grand mot. En fait, diriger le stick vers la droite ne fait qu’avancer dans le temps, et donc fait avancer les 2 amis (ou le couple, on ne sait pas trop). A l’inverse, orienter le stick à gauche permet de revenir en arrière, et les faire reculer.

Le jeu se compose de plusieurs îles sur lesquelles le joueur doit accompagner les 2 personnages vers le sommet. Un ensemble de 2 ou 3 îles forme une sorte de constellation, associée à un thème. Jardin d’enfant, devoirs scolaires, égouts… Ces thèmes se retrouvent sur chaque île, avec parfois des mécanismes spécifiques. Ils correspondent aux souvenirs qu’Arina et Frendt ont partagés par le passé. Au fil du jeu, les ados naviguent d’une île à l’autre à l’aide de leur cabane (flottante), pour nous amener au centre de toutes ces constellations formées.



Les actions du temps

C’est ce qui m’avait attirée dès son annonce. The Gardens Between est un jeu de puzzle et réflexion, basé sur la gestion du temps. Pas d’ennemis, pas de combats, uniquement des petits casse-têtes. Comme mentionné, le stick ne permet donc pas réellement de déplacer les personnages. Ils ne le font que parce que c’est décidé ainsi. En cas de chemins qui se séparent, impossible donc de faire un choix. C’est assez étrange au début, mais on s’y fait vite. Sauf quand le personnage se dirige à gauche, et qu’il faut continuer à aller vers la droite pour le voir avancer…

Interrupteur, lumière pont à former, trou noir, sommet… tout y est au milieu de ces jeux de cartes !

Mais concrètement, comment se déroule un niveau ? L’île est toujours assez petite, avec des objets qui gravitent autour sur le thème principal de la constellation en question. Agir sur le temps fera avancer les 2 ados, mais aussi les lumières et cubes qui se baladent, ou encore couler l’eau des rivières. La vie sur l’île suit donc son cours, en avant ou en arrière selon votre souhait.

Le but final est d’arriver au sommet de l’île et d’y apposer une lumière. Arina est équipée d’une sorte de lampe à huile, qui va capter les différentes lueurs présentes sur l’île. Mais ce n’est pas si simple. Il y aura des barrages à effacer, des ponts à créer, et des sortes de trous noirs qui élimineront la lueur de la lampe.

Un des casse-têtes qui m’a posé souci… La gestion du temps avant/arrière y a une grande importance !

Sur le chemin, les diverses actions et mécanismes sont mis en évidence quand on passe devant, comme s’ils étaient dessinés au crayon blanc. Le nombre de mécanismes différents n’est pas très grand, mais ils sont utilisés de manière très astucieuse. Seules ces actions ne subiront pas l’effet du temps. Au contraire, elles vont permettre de modifier le cours des événements.

Frendt a la possibilité d’actionner une sorte d’interrupteur qui va ouvrir ou fermer des fleurs, qui renferment les lueurs, ou les trous noirs. Ainsi, de manière toute simple, avancer pour activer la fleur puis reculer jusqu’à elle permettra d’allumer la lampe. Il ne restera plus qu’à avancer jusqu’au sommet ou au prochain obstacle.

On peut voir un mécanisme à activer très bientôt à droite, la lumière au-dessus, et probablement un pont à former juste après…

Je dois avouer qu’au bout d’une moment, on peut avoir la tête qui tourne. Les chemins font le tour de l’île, qui n’est pas très grande, et les allers et retours pour activer les divers mécanismes finissent par nous embrouiller légèrement. Mais la réflexion est bien présente, et il faut bien se représenter les actions de chaque personnage et chaque objet pour savoir quoi faire, où et à quel moment !

La douceur au rendez-vous

Que ce soit au niveau de l’ambiance musicale, des graphismes, ou de la palette de couleur utilisée, le jeu se veut doux et apaisant. Les musiques sont relaxantes, dérangées uniquement par les bruitages des diverses actions mais qui restent harmonieuses, et des lueurs qui s’activent.

Les graphismes eux aussi sont très réussis. Des dessins sans contours prononcés, aux couleurs pastels, pour un rendu très agréable. J’ai beaucoup aimé les décors d’arrière-plan, légèrement évanescents, qui habillent l’écran sans le surcharger.

La gestion des souvenirs à la fin de chaque constellation, et la complicité entre les 2 personnages, apportent une dernière touche de douceur au titre. Aucune prise de tête, The Gardens Between se laisse presque regarder plus que jouer. Seules quelques énigmes m’ont donné du fil à retordre, dont la toute dernière pour laquelle j’ai dû chercher la réponse… Je ne voulais pas finir le stream à quelques secondes de la fin, et je ne regrette pas cette petite transgression !

Editeur : The Voxel Agents
Supports : Switch (PC, PS4, Xbox One, mobile)
Tarif Switch : 19,99 €

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