Les jeux qui utilisent la physique pour avancer me plaisent beaucoup en général, même s’ils sont assez frustrants. Skully fait partie de ce genre de jeu. Ce petit crâne qui roule dans une aventure pleine de boue et de rebondissements me tentait bien, et je ne regrette pas de m’être laissée tenter. Voilà pourquoi…
Dispute fratricide dans les hautes sphères
Skully est un crâne échoué sur une île. Il a pris vie grâce à Terry, sorte d’humain fait de roches (comme dans les 4 fantastiques, mais avec une forme plus humaine). Ce dernier souhaite arrêter une guerre qui a débuté entre ses frères et sœurs. Sa volonté n’est que de discuter avec eux pour que la dispute prenne fin, mais ils ne l’entendent pas de cette oreille.
Au centre de cette histoire, le nouveau compagnon de Terry va commencer une aventure à la recherche de ces 3 frères et sœurs. S’en suivront plusieurs chapitres composés de cinématiques et de plateformes, qui conteront l’histoire petit à petit.
Ce n’est vraiment qu’après une grosse moitié d’histoire que nous en savons vraiment plus sur les motivations de chacun. Mais l’ensemble est rondement amené. Et ce n’est que lors des tous derniers chapitres que la majorité des détails nous est révélée.
Qui est vraiment Terry ? Pourquoi ce combat au sein de la famille ? Comment Skully va-t-il gérer tout cela ? Pour cette dernière question, ça ne tiendra qu’à vous… Mais il vous faudra parcourir l’île et ses sublimes paysages avant qu’elle ne soit détruite !
Rouler pour vivre…
Malgré son design de crâne, c’est surtout sa forme sphérique qu’il faut retenir. Skully va rouler, sauter, et se déplacer comme n’importe quelle balle. Vous vous rappelez Marble Madness, Super Monkey Ball… ? La même chose ! Mais avec des décors beaucoup plus complets. Pour avancer dans l’aventure, le mieux sera de suivre les fleurs dorées qui vous guideront tout du long.
Sur votre parcours, vous rencontrerez des inclinaisons de pente, des courants d’airs ou encore des plateformes mobiles. Skully est sensible à tout ceci, la plus grande prudence sera donc de rigueur !
Ici et là, Skully pourra se baigner dans des bains d’argile. Parfait pour sauvegarder et faire le plein d’énergie, car il en perd un peu au contact rapide de l’eau ou du feu par exemple.
Au fil des niveaux, certains de ces bains octroieront à Skully de nouveaux pouvoirs. Il sera ainsi capable de se sculpter en 3 formes différentes, qu’il faudra apprendre à manier avec le plus grand soin. La première d’entre elle est un golem à la force incroyable, bien qu’il perde en vitesse. Une autre lui permettra au contraire d’aller très vite et de déplacer des plateformes.
Via son bain d’argile, Skully peut sculpter jusqu’à 3 formes en même temps. Toutes différentes ou combinées, à vous de choisir selon votre besoin. A chaque nouveauté, une mini-instruction sera gravée dans une des pierres, pour que vous puissiez comprendre comment elle fonctionne.
Et des nouveautés, il y en aura ! Skully ne cessera d’évoluer jusqu’à la fin du jeu, rendant le jeu très dynamique.
Tout au long du jeu, pas de combats, mais uniquement des sessions de plateforme avec des casse-têtes pour en venir à bout. Tout ne sera que roulade et utilisation des bonnes formes au bon moment !
Parmi les 18 chapitres de l’histoire, certains sont longs, d’autres courts mais intenses et coriaces. Il faudra de la patience et du calme pour en venir à bout. Ce ne fut pas toujours mon cas, et j’ai régulièrement mis le jeu de côté quelques jours avant de reprendre !
Si vous êtes perdus, essayez toujours de voir au loin si vous trouvez des fleurs pour vous guider ! Ce sont d’ailleurs des collectibles qui ne sont pas dénuées d’intérêt. Elle débloquent en effet du contenu bonus, avec notamment des artworks et des esquisses du jeu.
Pour ma part, elle ont également beaucoup servi à savoir où j’en étais d’un chapitre, car le décompte est fait en temps réel. Même si je ne les amassais pas toutes, cela donnait une bonne idée de l’avancement. Et dans certains chapitres assez compliqués, la fin se faisait attendre !
Une aventure pour les sens
Dès les premiers instants du jeu, ce sont les graphismes et la beauté de l’île qui frappent le plus. Impossible de ne pas s’émerveiller devant les premières images de la cinématique de début. Même si je fus vite refroidie par la vidéo en stop-motion, mais cela ne concerne que les cinématiques.
Le jeu en lui-même est juste sublime. Les différents paysages de l’île sont très réussis, bien plus que certains gros blockbusters. Que ce soit le bord de mer, la forêt, les grottes… Tour n’est que plaisir pour les yeux !
Dommage que la caméra ne suive pas toujours la route… Elle est parfois un peu trop aléatoire. Certains éléments du décor peuvent venir gêner la vue, ou le zoom automatique se rapproche beaucoup trop de Skully. Dans ce cas, les mouvements sont un peu hasardeux, mais en allant doucement ça passe.
Le jeu reste toutefois très fluide, même si j’ai eu un petit crash sur l’un des chapitres. Rien de bien méchant, même si ça fait râler sur le moment.
Côté ambiance musicale, les développeurs n’ont pas lésiné non plus. Tout commence avec une musique plutôt médiévale, puis les mélodies varient selon le chapitre et les paysages. Le tout de manière très harmonieuse et agréable. Je passe en général rapidement sur l’aspect musical, mais ici il vaut clairement le coup.
Sans oublier que toutes les cinématiques sont entièrement doublées (en anglais, mais les textes sont sous-titrés en français). J’ai beaucoup aimé le jeu des doubleurs. Parfaitement compréhensibles et rendant les personnages encore plus attachants, surtout ceux qu’on ne voit pas très souvent.
Editeur : Thunder Lotus Games
Supports : Switch (PC, PS4, Xbox One)
Tarif Switch : 24,99 €
Jeu testé fourni par Thunder Lotus Games.
Pour vous le procurer en version physique tout en me soutenant, c’est par ici !